Intensification des contrôles à la frontière avec le Suriname et aux aéroports de Cayenne et de Paris, renforcement des effectifs douaniers, le gouvernement a signé mercredi soir un "protocole" de mise en oeuvre de son plan de lutte contre le phénomène des "mules" en provenance de Guyane.
•
Les ministres de la justice, Nicole Belloubet et des Outre-mer Annick Girardin, ont signé un protocole qui acte la phase opérationnelle du plan interministériel de lutte contre le trafic de cocaïne vers la métropole qu'elles avaient annoncé lors de leur déplacement en Guyane en septembre 2018, précise un communiqué commun.
La Guyane, proche des pays producteurs de cocaïne, est en proie à un fort trafic de drogue vers la métropole. Les trafiquants procèdent en utilisant des "mules",
"L'un des fléaux auxquels la Guyane doit faire face, c'est effectivement cette question de la cocaïne et du phénomène des mules, c'est-à-dire des personnes qui in corpore ou dans leurs bagages transportent la drogue jusqu'en métropole"; explique Nicole Belloubet.
Objectif: "engager une action de lutte résolue contre le transport de cocaïne", explique Nicole Belloubet.
Les signataires s'engagent également à "renforcer les contrôles dès la frontière avec le Suriname", avec des effectifs de la brigade de recherche de Saint Laurent du Maroni qui passeront "dès cet été", de 18 à 22 militaires.
"De nouvelles chambres d'hôpital" pour accueillir les personnes qui ont ingéré des boulettes de cocaïne, seront également créées à Cayenne, "permettant de doubler le nombre de passeurs de drogue in corpore pris en charge, de 4 à 8".
En métropole, le plan prévoit de "renforcer la qualité du ciblage effectué par les agents des douanes pour affiner la détection des passeurs de drogue" et de "renforcer les effectifs douaniers" pour intensifier les contrôles des passeurs en provenance de Cayenne.
Enfin, les signataires promettent "une politique pénale de fermeté" de la part des parquets de Cayenne et de Créteil "en termes de poursuites et de réquisitions à l'audience".
La Guyane, proche des pays producteurs de cocaïne, est en proie à un fort trafic de drogue vers la métropole. Les trafiquants procèdent en utilisant des "mules",
"L'un des fléaux auxquels la Guyane doit faire face, c'est effectivement cette question de la cocaïne et du phénomène des mules, c'est-à-dire des personnes qui in corpore ou dans leurs bagages transportent la drogue jusqu'en métropole"; explique Nicole Belloubet.
"Une lutte résolue contre le transport de cocaïne"
Ce protocole, également signé par les secrétaires d'Etat Christelle Dubos (solidarités et santé) et Laurent Nunez (Intérieur), et par Rodolphe Gintz, directeur général des douanes, prévoit notamment d'"intensifier les contrôles à l'aéroport de Cayenne en accentuant le ciblage des passeurs de drogue et en assurant un meilleur échange de renseignements entre les brigades des douanes de Cayenne et d'Orly".Objectif: "engager une action de lutte résolue contre le transport de cocaïne", explique Nicole Belloubet.
Une fois que les personnes qui transportent la drogue sont repérés, [il s'agit] d'aller les prendre en charge dans le cadre d'une procédure judiciaire qui puisse aller à son terme,
-Nicole Belloubet, Garde des sceaux
Davantage de moyens
Les signataires s'engagent également à "renforcer les contrôles dès la frontière avec le Suriname", avec des effectifs de la brigade de recherche de Saint Laurent du Maroni qui passeront "dès cet été", de 18 à 22 militaires."De nouvelles chambres d'hôpital" pour accueillir les personnes qui ont ingéré des boulettes de cocaïne, seront également créées à Cayenne, "permettant de doubler le nombre de passeurs de drogue in corpore pris en charge, de 4 à 8".
En métropole, le plan prévoit de "renforcer la qualité du ciblage effectué par les agents des douanes pour affiner la détection des passeurs de drogue" et de "renforcer les effectifs douaniers" pour intensifier les contrôles des passeurs en provenance de Cayenne.
Une antenne de l'OCRTIS à Orly
Une antenne de l'OCRTIS, office central de police judiciaire spécialisé dans la lutte contre les trafics de stupéfiants, sera créée en septembre à l'aéroport d'Orly, à l'instar de ce qui existe à Roissy.Enfin, les signataires promettent "une politique pénale de fermeté" de la part des parquets de Cayenne et de Créteil "en termes de poursuites et de réquisitions à l'audience".