En Guyane, une grève "reconductible" a débuté mardi dans l'éducation nationale. Enseignants, personnel et parents d'élèves demandent plus de postes d'encadrants et un apaisement des tensions et des violences scolaires.
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Une "grève reconductible" dans l'éducation a débuté en Guyane mardi, pour réclamer plus de postes d'encadrants et un apaisement des tensions et des violences scolaires, dans une académie quasi intégralement classée Rep+ (quartiers très défavorisés).
La mobilisation était suivie dans la matinée par 23% du personnel des collèges, 12% dans les lycées et 19,5% dans le 1er degré, selon les chiffres du rectorat communiqués à l'AFP.
Regardez le reportage de Guyane 1ère lors du blocage du collège Auxence Contout :
Le collectif attend de la collectivité territoriale de Guyane (CTG) un "plan d'urgence" pour la construction d'un collège et d'un lycée comme "cela avait été acté pendant les mouvements sociaux".
Regardez le reportage de Guyane 1ère suite à la rencontre lundi entre le recteur et la communauté éducative :
"Force est de constater que les conventions destinées à prévenir les situations de violence et d'incivilités (dans et aux abords des bâtiments) sont désormais très largement insuffisantes", a aussi jugé le président de la CTG, Rodolphe Alexandre (divers gauche) dans un communiqué.
La mobilisation était suivie dans la matinée par 23% du personnel des collèges, 12% dans les lycées et 19,5% dans le 1er degré, selon les chiffres du rectorat communiqués à l'AFP.
Regardez le reportage de Guyane 1ère lors du blocage du collège Auxence Contout :
#Education : Gabriel Serville solidaire du blocage du collège Auxence Contout pic.twitter.com/NEhyJ8o0dw
— Guyane 1ère (@guyane1ere) 5 février 2018
Mobilisation dans l'ouest
A Saint-Laurent du Maroni, deuxième ville de Guyane, qui concentre beaucoup de mécontentements, "200 à 250 personnels et parents d'élèves" ont défilé dans les rues, une participation jugée "moyenne" par un conseiller principal d'éducation (CPE) contacté par l'AFP. Pour la première fois, les CPE de l'ouest guyanais se sont rassemblés en "collectif", très alarmiste. "Depuis des années, nous dénonçons le manque d'ouverture de postes d'assistants d'éducation", regrette ce collectif né dans la continuité des collectifs sectoriels créés lors de la grande crise sociale du printemps 2017.Un "plan d'urgence"
Dans un courrier au recteur, le collectif, soutenu par tous les syndicats, déplore aussi le manque de moyens mis à disposition par l'Etat et les collectivités à Saint-Laurent du Maroni, où un habitant sur deux est mineur : "un seul établissement sur 8 scolaire dispose d'une cantine", "il n'y a que trois éducateurs à l'aide sociale à l'enfance, les familles d'accueil sont surchargées avec 8 enfants par famille".Le collectif attend de la collectivité territoriale de Guyane (CTG) un "plan d'urgence" pour la construction d'un collège et d'un lycée comme "cela avait été acté pendant les mouvements sociaux".
Regardez le reportage de Guyane 1ère suite à la rencontre lundi entre le recteur et la communauté éducative :
#education : mobilisation dans les collèges, le recteur rencontre la communauté éducative pic.twitter.com/dtyFEqb9m2
— Guyane 1ère (@guyane1ere) 5 février 2018
L'inquiétude des élus
Les élus de Guyane interpellent depuis plusieurs jours le gouvernement. "L'ensemble des établissements est aujourd'hui en proie à une vague insupportable de violence (...) ils se trouvent en situation chronique de sous-effectif, amplifié par le non-remplacement de certains postes d'encadrement en contrat aidé" ont écrit les parlementaires dans une lettre au ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer."Force est de constater que les conventions destinées à prévenir les situations de violence et d'incivilités (dans et aux abords des bâtiments) sont désormais très largement insuffisantes", a aussi jugé le président de la CTG, Rodolphe Alexandre (divers gauche) dans un communiqué.