Guadeloupe : cinq hommes condamnés après les violences urbaines de janvier

Magasin de baskets, à Pointe-à-Pitre, dévalisé (vendredi 21 janvier 2022).
Cinq hommes ont été condamnés vendredi à des peines allant jusqu'à un an de prison ferme pour des pillages perpétrés en janvier, lors des violences urbaines en Guadeloupe sur fond de crise sociale et de contestation de l'obligation vaccinale.

Les prévenus, âgés de 19 à 44 ans et interpellés le mercredi, ont été présentés au parquet et "immédiatement jugés" vendredi pour plusieurs pillages commis durant les nuits du 19 au 21 janvier 2022. Ils ont écopé de peines allant du travail d'intérêt général à un an de prison ferme, a appris l'AFP auprès du parquet de Pointe-à-Pitre samedi 7 mai.

Une opération de police mercredi avait permis de procéder à "plusieurs interpellations" et "sept placements en garde-à-vue", a détaillé pour l'AFP le procureur de la République de Pointe-à-Pitre, Patrick Desjardins.

L'un des prévenus, chez qui une arme a été retrouvée lors d'une perquisition, a été condamné à un an de prison ferme avec mandat de dépôt. Trois autres ont écopé de six mois ferme sans incarcération immédiate, selon M. Desjardins.

Le cinquième prévenu s'est vu infliger une peine de travail d'intérêt général, alors qu'un sixième homme, par ailleurs déjà incarcéré, a été convoqué devant le tribunal correctionnel à une date ultérieure.

Saisie d'armes

La police a précisé sur sa page Facebook avoir saisi lors de perquisitions "un fusil à pompe" et "un pistolet automatique factice ainsi que du matériel de téléphonie provenant d'une enseigne cambriolée".


Quelque 21 commerces avaient été pillés en deux jours à Pointe-à-Pitre du 19 au 21 janvier 2022, selon la même source. La Guadeloupe a connu fin 2021 et début 2022 un mouvement de contestation contre le pass sanitaire et l'obligation vaccinale qui s'est élargi à des revendications sociales, entraînant manifestations et violences urbaines.