Le conseil départemental de Guadeloupe, envisage l'utilisation, d'ici fin mai, d'"un bateau de dragage de fond" pour "aspirer en haute mer" les sargasses, ces algues brunes nauséabondes qui envahissent le littoral, "avant qu'elles n'arrivent sur les côtes", a-t-il indiqué vendredi à l'AFP.
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Une fois les sargasses récoltées, elles seraient broyées et rejetées en haute mer "par 400 m de fond", selon le conseil départemental, présidé par la socialiste Josette Borel-Lincertin.
De plus, l'amoncellement des algues crée, lorsque celles-ci sèchent, des émanations de gaz toxiques, au point, rapportent les médias locaux, d'évacuer les écoles à proximité des zones touchées. Toutefois, il reste à étudier l'impact écologique de ces rejets en mer, qui trop près des côtes "ajouteraient artificiellement un tas de polluants tels que l'arsenic ou des métaux lourds, qui se retrouveront dans les chaînes alimentaires", explique Jimmy Le Bec, expert des milieux marins.
"Dès lundi, un comité d'experts de la Mission sargasse (qui rassemble biologistes, scientifiques et instances décisionnelles, NDLR) se réunira pour discuter de cette opportunité", promet Jean-Michel Jumez, sous-préfet de Guadeloupe, en charge de la Mission, qui n'est pas opposé au projet mais attend des indications sur sa faisabilité tant financière qu'écologique.
En attendant, dans les ports bloqués, des solutions de fortune s'inventent : selon le quotidien France Antilles, à Terre-de-Bas, sur l'archipel des Saintes, l'entreprise chargée de dégager le port et les plages a imaginé un sommier métallique accroché à un lampadaire tombé après le cyclone Maria, en guise de râteau géant.
Il y a urgence
La solution, qui pourrait venir endiguer les arrivages massifs d'algues brunes sur les rivages des îles des Caraïbes, est regardée de près par la préfecture de Guadeloupe car l'urgence de la situation se fait sentir : les ports de l'archipel, dont le département a la charge, sont régulièrement bloqués à cause des sargasses, stoppant toute activité économique.De plus, l'amoncellement des algues crée, lorsque celles-ci sèchent, des émanations de gaz toxiques, au point, rapportent les médias locaux, d'évacuer les écoles à proximité des zones touchées. Toutefois, il reste à étudier l'impact écologique de ces rejets en mer, qui trop près des côtes "ajouteraient artificiellement un tas de polluants tels que l'arsenic ou des métaux lourds, qui se retrouveront dans les chaînes alimentaires", explique Jimmy Le Bec, expert des milieux marins.
Un dragage onéreux
Trop loin des côtes, en revanche, le "comportement" des sargasses n'est pas vraiment connu, et la dispersion non garantie. Par ailleurs, le coût d'une telle opération doit également être mesuré, car d'une part le dragage est onéreux, et d'autre part en mer, les radeaux sargasses sont souvent très dispersés ce qui ne facilite pas leur aspiration."Dès lundi, un comité d'experts de la Mission sargasse (qui rassemble biologistes, scientifiques et instances décisionnelles, NDLR) se réunira pour discuter de cette opportunité", promet Jean-Michel Jumez, sous-préfet de Guadeloupe, en charge de la Mission, qui n'est pas opposé au projet mais attend des indications sur sa faisabilité tant financière qu'écologique.
En attendant, dans les ports bloqués, des solutions de fortune s'inventent : selon le quotidien France Antilles, à Terre-de-Bas, sur l'archipel des Saintes, l'entreprise chargée de dégager le port et les plages a imaginé un sommier métallique accroché à un lampadaire tombé après le cyclone Maria, en guise de râteau géant.