Guyane : 2.500 refus d'entrées sur le territoire au premier semestre

Patrouille sur l'Oyapock
Avec la crise Covid et la fermeture des frontières, la Guyane a refusé l'entrée de son territoire à 2.500 étrangers en situation irrégulière au premier semestre, a assuré jeudi le ministre des Outre-mer Sébastien Lecornu, lors des questions au gouvernement au Sénat.
Le ministre a expliqué que malgré la longueur de la frontière en Guyane (1.300 km) avec le Brésil et le Suriname, il y a eu "une maîtrise de la frontière inédite ces derniers mois, puisque nous avons fermé la frontière de manière totale, consécutivement à la crise du Covid-19".

"Jamais un gouvernement n'avait déployé autant de forces sur ces frontières", a-t-il affirmé, évoquant "2.500 refus d'entrée sur le territoire français au seul premier semestre, contre 111 en 2018".
 
Sébastien Lecornu répondait à la sénatrice de Guyane Marie-Laure Phinera-Horth (groupe RDPI à majorité En marche), qui l'interrogeait sur le récent naufrage d'une embarcation au large de Cayenne, qui a fait cinq disparus, et la lutte contre l'immigration irrégulière. Un ressortissant brésilien, soupçonné d'être le passeur, a été placé en détention provisoire dans cette affaire.
   
Le ministre a également assuré que le gouvernement allait "reprendre le programme Harpie (de lutte contre l'orpaillage clandestin, ndlr) à haute intensité", mais aussi "améliorer l'action de l'Etat en mer et la lutte contre la pêche illégale", avec "des instructions claires" pour "des opérations spécifiques notamment sur l'embouchure de l'Oyapock", le fleuve qui sépare la Guyane du Brésil.

En 2019, plus de 5.000 reconduites à la frontière ont eu lieu, selon des chiffres de la préfecture communiqués depuis 2020.