Guyane : une Brésilienne condamnée à 3 ans de prison ferme pour complicité d'activité aurifère illicite

Vue d'un site d'exploitation aurifère clandestin en Guyane.
Une ressortissante brésilienne, Tania Da Conceicao Lima, a été condamnée lundi à trois ans de prison ferme par le tribunal correctionnel de Cayenne pour "complicité d'activité aurifère illicite", selon une source judiciaire. 
Le tribunal a suivi les réquisitions du parquet qui avait demandé cette peine de trois ans de prison à l'audience de comparution immédiate du 5 mai. L'affaire avait alors été mise en délibéré. Elle a été condamnée pour "complicité d'activité aurifère illicite par fourniture, aide et assistance".
           
Le tribunal a décidé le maintien en détention de Tania Da Conceicao Lima. Cette dernière était provisoirement incarcérée depuis le 28 avril à l'issue de sa garde à vue. La mise en cause était poursuivie pour avoir fourni notamment des denrées et du carburant aux sites illégaux d'Eau Claire, Tadeu et Dorlin, hauts lieux de l'activité aurifère illicite du sud-ouest guyanais sur le vaste territoire de la commune de Maripasoula.
           

Base arrière sur la rive surinamienne 

Selon l'enquête, les activités de logisticienne de l'intéressée ont été décrites par des "garimpeiros (chercheurs d'or)" illégaux du secteur. Toujours selon l'enquête, Tania Da Conceicao Lima avait une base arrière sur la rive surinamienne, dans un village faisant face au bourg de Maripasoula.
           
L'avocat de la défense, Me José Lobeau avait soulevé plusieurs exceptions de nullité à l'audience du 5 mai et demandé la relaxe. Il a décidé d'interjeter appel. Le tribunal n'a suivi l'avocat que sur un vice de procédure soulevé, annulant l'ordonnance du juge des libertés et de la détention (JLD) autorisant la perquisition, au cours de l'enquête, d'un carbet de standing sur la rivière Inini, à une heure de pirogue du bourg de Maripasoula, appartenant à un Guyanais du secteur absent au moment de cet acte judiciaire et présumé compagnon de Mme Da Conceicao Lima. En conséquence, les objets saisis lors de cette perquisitions "devront être restitués" a indiqué lundi à l'AFP Me José Lobeau.