Guyane : les élus de Saint-Laurent-du-Maroni mettent fin à leur mouvement de protestation contre l'insécurité

Sophie Charles à gauche, la maire de Saint-Laurent entouré du conseil municipal installés devant la sous-préfecture pour manifester contre la violence et réclamer l'aide de l'état
Depuis une semaine, les élus locaux se relayaient sur un sit-in installé devant la sous-préfecture de Saint-Laurent-du-Maroni en guise de protestation contre l'insécurité.

Les élus de Saint-Laurent-du-Maroni, en Guyane, ont mis fin à leur mouvement de protestation contre l'insécurité après avoir reçu un courrier et des engagements du Premier ministre, a affirmé la maire de la ville, Sophie Charles.

"Le mouvement est terminé dans sa forme actuelle", a -t-elle indiqué. Elle dit avoir reçu une lettre de Michel Barnier en réponse à ses revendications. Selon l'édile, le Premier ministre a notamment promis l'envoi d'un escadron de gendarmerie mobile "dans un délai de 15 jours".

"Il ne s'agit pas de véritables renforts supplémentaires, mais d'un retour des effectifs précédemment en poste en Guyane", précise la mairie de Saint-Laurent, ville frontalière de l'ouest de la Guyane séparée du Suriname par le fleuve Maroni et seconde commune du département.

Depuis une semaine, les élus de Saint-Laurent se relayaient sur un sit-in installé devant la sous-préfecture de Saint-Laurent-du-Maroni en guise de protestation.

Adjoint au maire ligoté chez lui

La ville d'officiellement 50.000 habitants, mais de 80.000 habitants selon les élus, est marquée par une criminalité croissante. La dernière agression remonte au week-end dernier, quand des agents de la police aux frontières (PAF) ont été visés par des tirs, sans faire de blessé. Le 6 octobre, un adjoint de l'édile avait par ailleurs été ligoté et agressé à son domicile.

La commune compte actuellement "170 gendarmes et 50 policiers aux frontières", a précisé le préfet de Guyane Antoine Poussier. Des mesures ont été prises, ajoute-t-il, insistant sur la collaboration des forces de l'ordre françaises et surinamaises dans la lutte contre la criminalité.

Le poste de contrôle routier à l'entrée de Saint-Laurent, jugé inefficace par les élus, est en revanche maintenu. "Il protège aussi bien Saint-Laurent que le reste de la Guyane", affirme M. Poussier. Selon lui, près de 700 personnes inscrites au fichier des personnes recherchées ont été interceptées grâce à ces contrôles.