Les ministres des Outre-mer, de la Santé et de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation ont annoncé l’envoi, début septembre, d’une mission pour étudier la faisabilité d’une transformation du Centre hospitalier de Cayenne en CHU.
C'était une demande de longue date, remise sur la table par les élus de Guyane alors que le territoire fait face à la circulation encore active du coronavirus.
La proposition rassemblait des “revendications pour une meilleure prise en considération de la lutte contre la Covid-19”. Parmi elle : la transformation du Centre Hospitalier de Cayenne (CHC) en Centre Hospitalier Universitaire (CHU).
Le courrier, adressé aux élus de Guyane, vient “apporter des précisions quant aux moyens pour améliorer de manière structurelle l’offre de soins en Guyane”, l’enjeu principal étant “d’améliorer l’attractivité du territoire pour les soignants et les fidéliser”. Selon les trois ministres, cette attractivité, ainsi qu'un socle d’enseignants chercheurs ancré sur le territoire et le développement de la recherche sont, pour les trois ministres, des conditions sine qua none à la création d’un CHU.
Une mission, confiée aux inspections générales (IGAS-IGESR-IGA), sera donc envoyée début septembre pour étudier sur place la faisabilité d’un tel projet. Les conclusions du rapport sont attendues d’ici fin 2020.
"Nous savions que cette motion serait porteuse pour la Guyane", a réagi le sénateur Antoine Karam au micro de Serge Massau.
"Nous avons âprement négocié avec monsieur le ministre de la Santé. C'était l'étape la plus difficile", a quant a lui estimé Rodolphe Alexandre, toujours au micro de Serge Massau.
Prévu par les accords de Guyane de 2017, le projet de CHU a été entériné en octobre 2019 à l'Assemblée Nationale par Adrien Taquet qui était alors secrétaire d’État de la ministre de la santé. Jusqu’alors, la priorité a surtout été donnée au renforcement du Groupe hospitalier de Guyane.
La création du CHU, farouchement défendu par le président de la Collectivité territoriale de Guyane, Rodolphe Alexandre, se fait plus pressante étant donné le contexte de crise sanitaire qui sévit sur le territoire. Le projet est censé apporter une réponse aux déserts médicaux et rendre le territoire plus attractif au personnel de santé.
Au total, la Guyane recense trois hôpitaux et 18 centres de soins délocalisés, répartis sur les 83 856 km2 que compte le territoire. Au 1er janvier 2017, 606 médecins étaient actifs en Guyane, selon l’Ordre des médecins.
Mission en septembre
Dans un communiqué commun, le ministre des Outre-mer, Sébastien Lecornu, la ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Frédérique Vidal, et le ministre de la Santé, Olivier Véran, ont répondu à la motion signée par les élus guyanais et remise au Premier ministre lors de sa visite sur le territoire le 12 juillet dernier.🔴 @SebLecornu, @olivierveran, et @VidalFrederique ont remis au président de la @CTdeGuyane, @RpheAlexandre, aux parlementaires et élus de Guyane, un courrier pour répondre à la “motion de revendications pour une meilleure prise en considération de la lutte contre la COVID-19”. pic.twitter.com/vWNmq6UIk4
— Ministère des Outre-mer (@lesoutremer) July 29, 2020
La proposition rassemblait des “revendications pour une meilleure prise en considération de la lutte contre la Covid-19”. Parmi elle : la transformation du Centre Hospitalier de Cayenne (CHC) en Centre Hospitalier Universitaire (CHU).
Le courrier, adressé aux élus de Guyane, vient “apporter des précisions quant aux moyens pour améliorer de manière structurelle l’offre de soins en Guyane”, l’enjeu principal étant “d’améliorer l’attractivité du territoire pour les soignants et les fidéliser”. Selon les trois ministres, cette attractivité, ainsi qu'un socle d’enseignants chercheurs ancré sur le territoire et le développement de la recherche sont, pour les trois ministres, des conditions sine qua none à la création d’un CHU.
Une mission, confiée aux inspections générales (IGAS-IGESR-IGA), sera donc envoyée début septembre pour étudier sur place la faisabilité d’un tel projet. Les conclusions du rapport sont attendues d’ici fin 2020.
"Nous savions que cette motion serait porteuse pour la Guyane", a réagi le sénateur Antoine Karam au micro de Serge Massau.
Antoine Karam, sénateur guyanais
"Nous avons âprement négocié avec monsieur le ministre de la Santé. C'était l'étape la plus difficile", a quant a lui estimé Rodolphe Alexandre, toujours au micro de Serge Massau.
Rodolphe Alexandre, président de la collectivité territoriale de Guyane
Désert médical
Prévu par les accords de Guyane de 2017, le projet de CHU a été entériné en octobre 2019 à l'Assemblée Nationale par Adrien Taquet qui était alors secrétaire d’État de la ministre de la santé. Jusqu’alors, la priorité a surtout été donnée au renforcement du Groupe hospitalier de Guyane. La création du CHU, farouchement défendu par le président de la Collectivité territoriale de Guyane, Rodolphe Alexandre, se fait plus pressante étant donné le contexte de crise sanitaire qui sévit sur le territoire. Le projet est censé apporter une réponse aux déserts médicaux et rendre le territoire plus attractif au personnel de santé.
Au total, la Guyane recense trois hôpitaux et 18 centres de soins délocalisés, répartis sur les 83 856 km2 que compte le territoire. Au 1er janvier 2017, 606 médecins étaient actifs en Guyane, selon l’Ordre des médecins.