Les négociations ont été suspendues vers 3h30 ce matin (8h30, heure de Paris) à la préfecture de Cayenne entre la ministre des Outre-mer et les collectifs. Ces derniers annoncent "quelques avancées". Ils ont aussi réclamé un "nouveau statut" pour la Guyane.
•
Après une longue nuit de travail et de discussions à la préfecture, la tension est montée d'un cran dans les dernières minutes, peu avant la sortie des collectifs, vers 3h30 heures du matin (8h30, heure de Paris). Selon les porte-paroles qui se sont exprimés, la ministre des Outre-mer a tenté d'obtenir une signature d'un document de 500 pages établi à l'issue de cette nuit.
"Soit on signe le protocole maintenant, soit il n'y aura pas de signature de quoi que ce soit", aurait dit Ericka Bareigts aux collectifs. "Nous avons dit qu'on reviendrait à 11h pour finir le travail commencé. Nous refusons de travailler dans l'urgence", a expliqué Davy Rimane, du syndicat UTG, à la sortie. D'autres porte-paroles ont dénoncé "le mépris de la ministre".
Les collectifs expliquent qu'ils seront là à 11h, sans avoir la certitude que la délégation gouvernementale soit, elle, présente.
"Soit on signe le protocole maintenant, soit il n'y aura pas de signature de quoi que ce soit", aurait dit Ericka Bareigts aux collectifs. "Nous avons dit qu'on reviendrait à 11h pour finir le travail commencé. Nous refusons de travailler dans l'urgence", a expliqué Davy Rimane, du syndicat UTG, à la sortie. D'autres porte-paroles ont dénoncé "le mépris de la ministre".
Les collectifs expliquent qu'ils seront là à 11h, sans avoir la certitude que la délégation gouvernementale soit, elle, présente.
Des avancées
Davy Rimane, mégaphone en main, devant quelques centaines de personnes qui ont veillé toute la nuit devant la préfecture, a expliqué qu'il y avait des avancées dans plusieurs domaines : la partie économique, le foncier, le tourisme, la pêche, la création d'une cité judiciaire à Cayanne, la sécurité même si cela bloque sur la création de plusieurs commissariats.
En revanche, selon lui, des problèmes demeurent dans les domaines de la santé, l'éducation, l'énergie, le social.
En revanche, selon lui, des problèmes demeurent dans les domaines de la santé, l'éducation, l'énergie, le social.
Un nouveau statut ?
Plus tôt dans la soirée, trois membres de la délégation, dont Davy Rimane, sont sortis sur le perron de la préfecture, où les discussions se tenaient, pour s'adresser aux centaines de personnes massées en contrebas. Le collectif "Pou La Gwiyann dékolé", qui regroupe l'ensemble des mouvements protestataires, "demande au président de la République et au gouvernement d'entamer les discussions avec la société guyanaise afin d'ouvrir un débat clair, transparent, visant à doter notre pays, trop éloigné des centres de décisions hexagonaux, un statut particulier pour la Guyane", a déclaré Davy Rimane, provocant les vivats de la foule.
Davy Rimane a ensuite justifié cette exigence par la volonté de se débarrasser d'un lien "trop centralisé et vertical avec Paris", qui empêche la Guyane "d'avancer". Un référendum sur l'autonomie de la Guyane s'était tenu en 2010. Le "non" l'avait largement emporté.
Davy Rimane a ensuite justifié cette exigence par la volonté de se débarrasser d'un lien "trop centralisé et vertical avec Paris", qui empêche la Guyane "d'avancer". Un référendum sur l'autonomie de la Guyane s'était tenu en 2010. Le "non" l'avait largement emporté.