Le président de la Collectivité territoriale de Guyane (CTG), Rodolphe Alexandre, se défend mardi d'entraver le développement des entreprises locales, répondant à un récent rapport sénatorial qui met en avant les difficultés des sociétés guyanaises.
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Le rapport sénatorial rendu public en novembre dernier souligne dans son avant-propos que les entreprises guyanaises souffrent "de maux spécifiques à ce département : insécurité, insuffisance des infrastructures (transports, énergie, télécommunications), difficultés d'accès au foncier, manque de main d'oeuvre qualifiée, approvisionnements coûteux, longueur des délais de paiement, étroitesse du marché guyanais, concurrence des pays voisins non soumis aux normes européennes...".
Il note que "ces entreprises subissent de la part du secteur public local (Collectivité territoriale de Guyane, cantine scolaire ou hôpital notamment) des délais de paiement pouvant aller jusqu'à plusieurs mois voire même plusieurs années".
Le rapport signale aussi que "les importations guyanaises en provenance des pays voisins d'Amérique du Sud doivent transiter par l'Europe pour revenir en Guyane du fait de l'absence de structures pour y contrôler la conformité des produits importés aux normes françaises et européennes en matière sanitaire et phytosanitaire".
Enfin, il relève que l'octroi de mer (impôt spécifique aux outre-mer appliqué aux produits importés ou fabriqués localement, ndlr), "représente une ressource fiscale essentielle pour les collectivités territoriales en Guyane" mais les "dissuade d'encourager un développement économique endogène qui serait susceptible d'amoindrir leurs recettes fiscales".
Il souligne notamment que "des efforts importants" ont été réalisés au sein de la CTG, permettant de diminuer les délais de paiement "à 20,67 jours en novembre 2017 contre 145,42 jours en janvier", notamment grâce à la dématérialisation des pièces comptables et à la réorganisation de la gestion de factures.
Il rappelle que si l'octroi de mer s'accompagne d'une "exonération au bénéfice de la production locale" qui réduit les recettes nettes des collectivités territoriales, "le Conseil Régional puis la CTG ont toujours oeuvré pour le développement des activités endogènes sans que des considérations budgétaires n'entravent leurs actions".
Il souligne notamment "une augmentation importante du nombre de produits fabriqués localement et éligibles aux exonérations d'octroi de mer", passé de 23 en 2004 à 127 en 2015.
Il note que "ces entreprises subissent de la part du secteur public local (Collectivité territoriale de Guyane, cantine scolaire ou hôpital notamment) des délais de paiement pouvant aller jusqu'à plusieurs mois voire même plusieurs années".
Le rapport signale aussi que "les importations guyanaises en provenance des pays voisins d'Amérique du Sud doivent transiter par l'Europe pour revenir en Guyane du fait de l'absence de structures pour y contrôler la conformité des produits importés aux normes françaises et européennes en matière sanitaire et phytosanitaire".
Enfin, il relève que l'octroi de mer (impôt spécifique aux outre-mer appliqué aux produits importés ou fabriqués localement, ndlr), "représente une ressource fiscale essentielle pour les collectivités territoriales en Guyane" mais les "dissuade d'encourager un développement économique endogène qui serait susceptible d'amoindrir leurs recettes fiscales".
Rodolphe Alexandre se défend
Le président de la CTG, Rodolphe Alexandre, déplore que "la lecture du rapport (puisse) laisser à penser que les collectivités locales de Guyane entravent volontairement le développement des entreprises".Il souligne notamment que "des efforts importants" ont été réalisés au sein de la CTG, permettant de diminuer les délais de paiement "à 20,67 jours en novembre 2017 contre 145,42 jours en janvier", notamment grâce à la dématérialisation des pièces comptables et à la réorganisation de la gestion de factures.
Il rappelle que si l'octroi de mer s'accompagne d'une "exonération au bénéfice de la production locale" qui réduit les recettes nettes des collectivités territoriales, "le Conseil Régional puis la CTG ont toujours oeuvré pour le développement des activités endogènes sans que des considérations budgétaires n'entravent leurs actions".
Il souligne notamment "une augmentation importante du nombre de produits fabriqués localement et éligibles aux exonérations d'octroi de mer", passé de 23 en 2004 à 127 en 2015.