En Guyane, les services de l'Etat vont être "réorganisés" pour plus de "réactivité"

La préfecture de la Guyane
En Guyane, les services de l'Etat vont être regroupés et placés uniquement sous l'autorité du préfet, pour une meilleure "réactivité" dans ce territoire français grand comme le Portugal, selon un projet de décret présenté mercredi en Conseil des ministres.
 
Le projet de décret conjoint des ministres de l'Outre-mer et de l'Intérieur prévoit un "resserrement des services de l'Etat, avec uniquement cinq directions générales, qui seront placées directement sous l'autorité du préfet", a indiqué la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye à l'issue du conseil des ministres.
 

"A la main du préfet"           

Les crédits d'interventions ministérielles seront aussi regroupés "dans une même enveloppe budgétaire qui sera à la main du préfet", a-t-elle précisé. Lors de son déplacement en Guyane, en octobre 2017, Emmanuel Macron avait souhaité une "réorganisation des services de l'État" visant à "plus de cohérence", "plus de lisibilité pour les partenaires de l'État" et plus de présence dans l'ouest guyanais en plein boom démographique.
           
La transformation de l'administration de l'État est "rendue nécessaire par les enjeux particulièrement forts pour la Guyane", précise le compte-rendu du conseil des ministres, citant le développement économique et social, la sécurité, la lutte contre les fraudes diverses, la lutte contre l'immigration clandestine, les coopérations transfrontalières, etc.


Entrée en vigueur en 2020           

Cette réorganisation, qui entrera en vigueur au 1er janvier 2020, "permettra d'avoir un accroissement de la réactivité, une simplification administrative (...), et une meilleure ingénierie des projets", a assuré Mme Ndiaye. Il s'agira aussi de "mutualiser" les fonctions support entre ces différentes directions (ressources humaines, moyens logistiques, etc.), a-t-elle ajouté.
           
Deux cités administratives, à Cayenne et à Saint-Laurent du Maroni, verront le jour pour regrouper l'ensemble de ces cinq directions, à l'horizon 2024.