Un squat où vivaient des personnes de nationalité étrangère et saccagé début septembre par des personnes encagoulées, a été évacué dans le centre ville de Cayenne sous la pression populaire lundi soir (mardi matin à Paris), a constaté l'AFP .
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Environ 200 personnes étaient présentes devant le squat, une habitation délabrée, laissée à l'abandon par ses propriétaires. Des policiers étaient postés devant le squat pour empêcher les débordements, face à la foule qui criait "Retouné pa viré : repartez et ne revenez pas (en créole guyanais)".
La maire de Cayenne, Marie-Laure Phinéra-Horth, présente sur les lieux, a indiqué à la presse avoir "profité de la pression populaire pour venir voir les squatteurs", qui ont accepté de partir "sur la base du volontariat". "Avec l'aide du président du Samu social, nous allons leur trouver un toit au moins pour ce soir pour que la rue (...) retrouve sa sérénité (...). Il y a une procédure juridique en cours, cela ne va pas assez vite pour les gens, ce que je peux comprendre", a-t-elle ajouté.
La population avait répondu à l'appel de plusieurs collectifs, l'association "Trop Violans", les "500 Frères", un mouvement cagoulé en pointe lors du mouvement social de 2017, et les "Grands Frères", une émanation des 500 Frères.
Une enquête pour retrouver les meneurs, avait été ouverte, ce qui avait choqué la population. Trois personnes présentes dans le squat, dont une femme enceinte, avaient été blessées au cours du saccage, selon le parquet . Des habitants de ce squat avaient porté plainte. Le problème des squats, ces habitations occupées illégalement, est de plus en plus prégnant en Guyane, où ils prolifèrent depuis plusieurs années, face à une poussée démographique importante et une forte pression migratoire.
Ces "habitats spontanés" font souvent l'objet de plaintes de riverains, pour nuisances sonores ou problèmes d'insécurité, mais la population est de plus en plus exaspérée devant la lenteur des pouvoirs publics à agir.
La maire de Cayenne, Marie-Laure Phinéra-Horth, présente sur les lieux, a indiqué à la presse avoir "profité de la pression populaire pour venir voir les squatteurs", qui ont accepté de partir "sur la base du volontariat". "Avec l'aide du président du Samu social, nous allons leur trouver un toit au moins pour ce soir pour que la rue (...) retrouve sa sérénité (...). Il y a une procédure juridique en cours, cela ne va pas assez vite pour les gens, ce que je peux comprendre", a-t-elle ajouté.
La population avait répondu à l'appel de plusieurs collectifs, l'association "Trop Violans", les "500 Frères", un mouvement cagoulé en pointe lors du mouvement social de 2017, et les "Grands Frères", une émanation des 500 Frères.
Prolifération de squats
Ils avaient tous appelé lors d'un meeting samedi à Cayenne à "terminer le travail lundi soir" au squat, qui avait fait l'objet le 5 septembre d'"un saccage" commis par "une bande d'individus encagoulés et détenteurs d'armes blanches", selon le procureur de la République. Des membres des Grands Frères se trouvaient dans ce commando, selon des vidéos circulant sur les réseaux sociaux.Une enquête pour retrouver les meneurs, avait été ouverte, ce qui avait choqué la population. Trois personnes présentes dans le squat, dont une femme enceinte, avaient été blessées au cours du saccage, selon le parquet . Des habitants de ce squat avaient porté plainte. Le problème des squats, ces habitations occupées illégalement, est de plus en plus prégnant en Guyane, où ils prolifèrent depuis plusieurs années, face à une poussée démographique importante et une forte pression migratoire.
Ces "habitats spontanés" font souvent l'objet de plaintes de riverains, pour nuisances sonores ou problèmes d'insécurité, mais la population est de plus en plus exaspérée devant la lenteur des pouvoirs publics à agir.