Le mondial de l’équipe de France débute sur une victoire, certes, mais que ce fut laborieux dans le jeu. On retiendra de ce premier match que les handballeuses françaises continuent leur belle série de victoires en 2023 (10/10). C’est aussi la cinquième compétition de suite depuis l’Euro 2020 au Danemark, qu’elles débutent sur une victoire. Pour le reste, qu’en tirer de ce premier acte ? Pas grand-chose d’autres que de la maladresse et des joueuses un brin timorées par l’évènement et l’adversaire. "Mentalement, on n’était pas bien, consens le sélectionneur des Bleues Olivier Krumbholz. Ça faisait longtemps que ça ne nous était pas arrivé. Dans nos derniers matchs, on fait preuve d’adresses aux tirs, mais là, on était crispé mentalement " témoignait-il au coup de sifflet final.
Dans la DNB Arena de Stavanger en Norvège, les bleues ont raté leur début de match. Dès les premières minutes, elles sont menées par cette accrocheuse équipe d’Angola. En face, l’équipe de France fait montre d’imprécision dans les transmissions de balle et de déchets dans la finition. En témoigne cette action à 11 partout, à la 19e minutes, quand toute seule en contre face à la gardienne, Tamara Horacek voit son tir s’écraser sur les montants de l’Angola.
On a paniqué en attaque, C’est dommage, parce qu’on avait des solutions qu’on trouvait plutôt facilement en première mi-temps
analyse Olivier Krumbholz
Il faudra attendre la 20ᵉ minute, pour voir les bleues se lâcher un peu, sous l’impulsion de la Guadeloupéenne Orlane Kanor et de la Martiniquaise Coralie Lassource. "Comme c’est le premier match, il y avait beaucoup de stresse, tempère Coralie Lassource. On savait que contre l’Angola, on allait tomber sur une équipe assez puissante et robuste, donc on voulait mettre une grosse défense. Mais ça n’a pas été le cas, car on a quand même pris 29 buts, mais on va travailler et faire de la vidéo pour mettre des choses en place."
La Guadeloupéenne Méline Nocandy pour son grand retour dans une compétition internationale sous le maillot tricolore, a semblé perdue en début de rencontre, à l’image de ses coéquipières. "On prend les points de la victoire, mais globalement, on a mal joué, juge le sélectionneur français. Je pense qu’on s’est mis mentalement dans le dur en ratant des tirs en position favorable. Eux [la sélection de l’Angola, NDLR] ont joué le coup intelligemment. Elles ont montré qu’elles avaient des qualités et savaient jouer posément ", signale Olivier Krumbholz.
Pourtant, sereine avant d’entamer ces championnats du monde, l’équipe de France s’est compliquée la tâche face à l’Angola et a réveillé de vieux démons. "On essaie de savourer cette victoire, mais c'est dur, on n'aime pas cette image qu'on a donnée de nous, lâche Coralie Lassource. On va se remettre au travail. […] On ne veut pas rentrer à la maison " ou revivre le scénario de l'Euro 2022.
Ce premier succès dans la douleur n’est pour l’heure pas inquiétant pour l’équipe de France, mais les françaises devront produire une meilleure copie face à l’Islande samedi pour leur second match si elles veulent toujours devenir les reines mondiales...