Apprécié pour son rôle de grand frère dans le vestiaire, le discret Cédric Sorhaindo, habitué au travail de l'ombre, a dû se faire violence pour accepter le brassard de capitaine de l'équipe de France de handball et l'exposition qui va avec.
•
Après la retraite internationale du monument Thierry Omeyer, les Bleus devaient se trouver un nouveau capitaine. Le choix le plus évident pour succéder au gardien aurait sans doute été la star de l'équipe Nikola Karabatic, de par son expérience, son leadership et sa notoriété. Mais le sélectionneur Didier Dinart a préféré choisir le pivot de Barcelone Cédric Sorhaindo à la personnalité plus réservée.
"Je ne pensais pas avoir le brassard, mais j'assume mes responsabilités. J'apprends à découvrir le rôle", explique Sorhaindo, qui dispute actuellement l'Euro avec les Bleus. Arrivé en équipe de France sur la pointe des pieds en 2005, le Martiniquais au physique imposant (1,92 m, 110 kg) décroche son premier titre dans une compétition internationale quatre ans plus tard, lors du Mondial en Croatie.
A 33 ans, le voilà désormais taulier de l'équipe de France (194 sélections). Quadruple champion du monde, double champion d'Europe et champion olympique, il se trouve aujourd'hui dans une position de cadre dans un groupe renouvelé avec les arrivées de nombreux jeunes, comme Dika Mem (20 ans), Nedim Remili (22 ans) ou encore Romain Lagarde (20 ans).
Comme sur le terrain où il se met au service de ses partenaires, Sorhaindo a toujours préféré rester dans l'ombre. Mais son nouveau rôle l'oblige aussi à forcer sa nature pour entrer dans la lumière médiatique. "C'est nouveau pour lui d'être sur le devant de la scène. Il a toujours été un peu en retrait, un peu caché", raconte Nikola Karabatic, dont il est très proche et avec lequel il partage les responsabilités.
Et il semblerait que ce grand timide commence à apprécier l'exercice : "Avant, ça aurait pu être un problème, maintenant non. Il y a des gens qui me soutiennent, qui ont envie de savoir aussi qui je suis, pas que sur le plan sportif, donc je dois laisser parler ma personnalité."
"Je ne pensais pas avoir le brassard, mais j'assume mes responsabilités. J'apprends à découvrir le rôle", explique Sorhaindo, qui dispute actuellement l'Euro avec les Bleus. Arrivé en équipe de France sur la pointe des pieds en 2005, le Martiniquais au physique imposant (1,92 m, 110 kg) décroche son premier titre dans une compétition internationale quatre ans plus tard, lors du Mondial en Croatie.
Né avec un handicap
Neuf ans après, de retour en Croatie pour l'Euro, il est devenu l'un des joueurs les plus expérimentés de l'équipe, alors qu'il était loin d'être prédestiné à une carrière de sportif de niveau. Né avec des tibias tordus, un handicap qu'il l'empêchait de courir, "Tchouf" subit plusieurs opérations dès l'âge de 3 ans puis à nouveau à 17 ans.A 33 ans, le voilà désormais taulier de l'équipe de France (194 sélections). Quadruple champion du monde, double champion d'Europe et champion olympique, il se trouve aujourd'hui dans une position de cadre dans un groupe renouvelé avec les arrivées de nombreux jeunes, comme Dika Mem (20 ans), Nedim Remili (22 ans) ou encore Romain Lagarde (20 ans).
Lumière médiatique
"Quand on choisit un capitaine, c'est parce qu'on estime que c'est la personne appropriée. Cédric est un joueur qui est exemplaire de manière générale et qui suit la philosophie de l'équipe en accompagnant les jeunes", déclare son sélectionneur Didier Dinart. "J'étais un peu crispé avant le début de la compète et il m'a dit te prends pas la tête, joue comme tu sais faire", raconte le novice Nicolas Tournat, qui occupe comme Sorhaindo le poste de pivot. "C'est vraiment super, on se sent intégré."Comme sur le terrain où il se met au service de ses partenaires, Sorhaindo a toujours préféré rester dans l'ombre. Mais son nouveau rôle l'oblige aussi à forcer sa nature pour entrer dans la lumière médiatique. "C'est nouveau pour lui d'être sur le devant de la scène. Il a toujours été un peu en retrait, un peu caché", raconte Nikola Karabatic, dont il est très proche et avec lequel il partage les responsabilités.
Grand timide
Convoqué en conférence de presse, obligé de s'arrêter en zone mixte après les matches, Sorhaindo se prête peu à peu au jeu. "Je ne parlais quasiment pas avec les médias avant donc je dois me faire violence", concède-t-il. "Je reste comme j'ai toujours été, ça a toujours été un trait de mon caractère. Mais je dois faire des efforts pour m'impliquer, comme je m'implique sur le plan sportif. Je vais essayer de maîtriser certaines choses pour être fier de moi et pour que l'équipe se sente bien représentée", affirme-t-il.Et il semblerait que ce grand timide commence à apprécier l'exercice : "Avant, ça aurait pu être un problème, maintenant non. Il y a des gens qui me soutiennent, qui ont envie de savoir aussi qui je suis, pas que sur le plan sportif, donc je dois laisser parler ma personnalité."