L'Indonésie, premier producteur mondial de nickel, a décidé de suspendre, avec effet immédiat, ses exportations de minerai. Un véritable rebondissement qui va animer les principaux analystes et négociants du nickel présents à la semaine des métaux industriels (LME Week) qui se tient à Londres
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L’annonce a de quoi favoriser la hausse des cours du nickel. Jakarta avance un nouveau pion, une option accélérée de sa stratégie. Les autorités indonésiennes ont en effet annoncé l'instauration d'un embargo immédiat sur les exportations de minerai. Elles avaient déjà annoncé un embargo au 1er janvier 2020, au lieu de 2022, pour favoriser l'industrie métallurgique locale de transformation du nickel. Logiquement, les Philippines et la Nouvelle-Calédonie devraient bénéficier de la situation, favorable à leurs exportations de minerai. Les cours du nickel se trouvent dopés par la décision surprise de l’Indonésie. Même si le marché londonien avait déjà anticipé les conséquences de l'embargo.
Embargo immédiat annonce Jakarta
C’est au cours d'une réunion lundi, que plusieurs dizaines de compagnies indonésiennes du secteur et des représentants du gouvernement ont convenu d'appliquer immédiatement cet embargo sur les minerais de nickel, indique le Conseil de coordination des investissements (BKPM) cité par l’AFP. "La réunion a été organisée pour prendre des mesures concrètes afin d'accélérer les investissements dans le secteur des fonderies", a indiqué BKMP dans un communiqué mardi. Dans la nuit à Londres, le cours du nickel a été propulsé à près de 17.000 dollars la tonne de métal sur le marché mondial.
Géant du nickel
Le vaste archipel d'Asie du Sud-Est, riche en matières premières, a décidé d'encourager la construction de dizaines de fonderies de nickel pour produire du métal à valeur ajoutée plutôt que d'exporter du minerai vers les pays étrangers. Parmi les grands projets en cours, celui de Weda Bay Nickel. La mine et l’usine doivent entrer en production en début d’année 2020. Le projet associe le premier sidérurgiste mondial, le chinois Tsingshan et le groupe français Eramet.
De la mine aux usines
Les autorités indonésiennes veulent aussi développer la filière de production de véhicules électriques, dont les batteries au lithium sont fabriquées à base de nickel. Le demande du secteur devrait flamber dans prochaines années entraînant un risque de pénurie et une hausse probable des prix du nickel. L'Indonésie voudrait en outre attirer les investissements de constructeurs de véhicules électriques, comme Toyota, Hyundai, mais aussi Volvo et Renault, selon les médias. Le pays a produit près de 560.000 tonnes de nickel en 2018, selon l'Institut géologique américain USGS.
L'Indonésie avait déjà interdit les exportations de nickel en 2014, avant de les autoriser de nouveau en 2017, date à laquelle le gouvernement s'était donné cinq ans pour développer des usines de transformation de nickel. Une dizaine de projets sont annoncés dans les prochaines années.
Embargo immédiat annonce Jakarta
C’est au cours d'une réunion lundi, que plusieurs dizaines de compagnies indonésiennes du secteur et des représentants du gouvernement ont convenu d'appliquer immédiatement cet embargo sur les minerais de nickel, indique le Conseil de coordination des investissements (BKPM) cité par l’AFP. "La réunion a été organisée pour prendre des mesures concrètes afin d'accélérer les investissements dans le secteur des fonderies", a indiqué BKMP dans un communiqué mardi. Dans la nuit à Londres, le cours du nickel a été propulsé à près de 17.000 dollars la tonne de métal sur le marché mondial.
Géant du nickel
Le vaste archipel d'Asie du Sud-Est, riche en matières premières, a décidé d'encourager la construction de dizaines de fonderies de nickel pour produire du métal à valeur ajoutée plutôt que d'exporter du minerai vers les pays étrangers. Parmi les grands projets en cours, celui de Weda Bay Nickel. La mine et l’usine doivent entrer en production en début d’année 2020. Le projet associe le premier sidérurgiste mondial, le chinois Tsingshan et le groupe français Eramet.
De la mine aux usines
Les autorités indonésiennes veulent aussi développer la filière de production de véhicules électriques, dont les batteries au lithium sont fabriquées à base de nickel. Le demande du secteur devrait flamber dans prochaines années entraînant un risque de pénurie et une hausse probable des prix du nickel. L'Indonésie voudrait en outre attirer les investissements de constructeurs de véhicules électriques, comme Toyota, Hyundai, mais aussi Volvo et Renault, selon les médias. Le pays a produit près de 560.000 tonnes de nickel en 2018, selon l'Institut géologique américain USGS.
L'Indonésie avait déjà interdit les exportations de nickel en 2014, avant de les autoriser de nouveau en 2017, date à laquelle le gouvernement s'était donné cinq ans pour développer des usines de transformation de nickel. Une dizaine de projets sont annoncés dans les prochaines années.