Insécurité en Guyane : "L'État n'est pas au niveau" pour le député Davy Rimane

Davy Rimane à l'Assemblée nationale
À l'occasion de la séance hebdomadaire des questions au gouvernement, Davy Rimane, député de Guyane (GDR-NUPES) et président de la Délégation aux Outre-mer, a dénoncé un "gouvernement drogué à l'autosatisfaction" alors que l'exécutif prévoit une opération "place nette XXL" à Saint-Laurent-du-Maroni.

Lors de la séance des questions au gouvernement mardi 9 avril, Davy Rimane, député de la Guyane (GDR-NUPES) et président de la délégation aux Outre-mer de l'Assemblée, a interpellé le Premier ministre sur la politique sécuritaire de l'Etat dans les territoires ultramarins. 

En préambule de sa question adressée à Gabriel Attal, l'élu a tenu à rendre hommage à la pharmacienne Hélène Tarcy-Cétout, une femme de 34 ans, tuée à l’ouverture de sa pharmacie, lundi. Elle a été sauvagement agressée par un sans domicile fixe.

Davy Rimane a salué les "citoyens qui ont fait preuve d'une grande bravoure en se lançant à l'assaut de l'assassin présumé" et a ajouté que "la Guyane perdait une citoyenne émérite".

Une opération "place nette XXL" prévue à Saint-Laurent-du-Maroni

Le député guyanais a ensuite critiqué le gouvernement, "drogué à l'autosatisfaction" alors que les territoires d'Outre-mer voient déferler une spirale de violence. Il estime que "la France n'est pas au niveau" en matière de sécurité.

Le député a interpellé l'exécutif sur la mise en place d'une "stratégie territoriale", alors que le pouvoir reproduit ses opérations antidrogues "place nette" dans plusieurs villes, sans prendre en compte les considérations locales. Une version XXL est prévue à Saint-Laurent-du-Maroni.

"C'est la moindre des choses que de le faire" a répondu au micro de l'Assemblée nationale, Marie Guévenoux, ministre déléguée chargée des Outre-mer, à propos de l'opération "place nette" en Guyane.

Alors que l'insécurité et la violence sévissent toujours dans la collectivité territoriale française, la ministre rappelle le bilan de l'État sur la lutte contre le trafic de drogue en Guyane, quelques jours après la vitesse d'Emmanuel Macron. 10.000 personnes ont été contrôlées par les forces de l'ordre. 86 ont été interpellées. Marie Guénoux a ajouté que "16 tonnes de marchandise prohibée ainsi que 3 millions d'euros d'avoirs criminels" ont été saisis.