Les jeunes ultramarins consomment moins de drogues que dans l'Hexagone

L’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT) vient de publier une nouvelle enquête ESCAPAD sur les consommations de drogues chez les jeunes de 17 ans. Les Outre-mer se situent en dessous de la moyenne nationale. 
 
Les jeunes de 17 ans qui vivent en Guadeloupe, en Martinique, en Guyane et à la Réunion consomment moins de drogues qu’en Hexagone selon l’étude Escapad menée par L’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT). Ce constat est plus particulièrement marqué pour les usages fréquents et intensifs de tabac, et ce malgré la baisse très forte observée parmi les adolescents des 13 régions hexagonales.

Guadeloupe

Les jeunes Guadeloupéens présentent des niveaux de consommation plus bas que ceux de leurs homologues métropolitains. Ils sont ainsi moins nombreux à expérimenter le cannabis (33 % vs 39 %) et la consommation quotidienne de tabac ne concerne qu’un jeune sur dix, contre un sur quatre en métropole.

Le fait de fumer plus de dix cigarettes par jour est quasi-inexistant chez les jeunes Guadeloupéens. Les usages réguliers d’alcool et les pratiques d’alcoolisation ponctuelle importante (API) sont également moins répandus, et ce malgré une proportion un peu plus importante de jeunes ayant déjà bu une boisson alcoolisée.

[L’échantillon ESCAPAD compte 435 jeunes de 17 ans résidant en Guadeloupe. La faible taille de cet échantillon, liée à une population plus réduite que dans les autres régions, réduit la puissance statistique et augmente la marge d’erreur, raison pour laquelle les prévalences sont arrondies à l’entier]

Martinique

Les jeunes Martiniquais présentent des niveaux de consommation contrastés vis-à-vis de l’hexagone. Les niveaux d’usages réguliers d’alcool et les comportements d’alcoolisation ponctuelle importante (API) y sont comparables à ceux mesurés en métropole, malgré une proportion d’expérimentateurs plus importante.

Les jeunes Martiniquais ont beaucoup moins tendance à consommer du tabac. Par ailleurs, les niveaux de consommation de cannabis sont dans la moyenne nationale, mais l’expérimentation d’une drogue illicite autre que le cannabis y est plus rare (4 % contre 6,8 % dans le reste du pays).

[L’échantillon ESCAPAD compte 351 jeunes de 17 ans résidant en Martinique. La faible taille de cet échantillon, liée à une population plus réduite que dans les autres régions, réduit la puissance statistique et augmente la marge d’erreur, raison pour laquelle les prévalences sont arrondies à l’entier]

Guyane

Les jeunes Guyanais présentent des niveaux de consommation plus bas que ceux de leurs homologues métropolitains. Les consommations de tabac et de cannabis des jeunes Français de 17 ans résidant en Guyane sont nettement plus faibles que celles observées en métropole. Seuls 4 % d’entre eux fument régulièrement du cannabis et 6 % fument quotidiennement du tabac.

Le fait de fumer au moins dix cigarettes par jour est, comme dans les autres territoires d’outremer, quasi-inexistant. En revanche, l’expérimentation d’une drogue illicite autre que le cannabis, ainsi que les usages de boissons alcoolisées, y apparaissent comparables à ceux observés dans l’hexagone.

[L’échantillon ESCAPAD compte 430 jeunes de 17 ans résidant en Guyane. La faible taille de cet échantillon, liée à une population plus réduite que dans les autres régions, réduit la puissance statistique et augmente la marge d’erreur, raison pour laquelle les prévalences sont arrondies à l’entier]

La Réunion

Les usages de substances des jeunes de La Réunion se démarquent fortement des autres territoires ultra-marins. À La Réunion, les niveaux d’usage d’alcool sont ainsi beaucoup plus faibles qu’en métropole, qu’il s’agisse de l’expérimentation, des usages réguliers, ou des alcoolisations ponctuelles importantes (API).

Les usages quotidiens de tabac sont comparables au reste de la France, malgré une part plus faible de jeunes Réunionnais ayant expérimenté ce produit. Ceux-ci sont en revanche plus nombreux à avoir expérimenté le cannabis, dont l’usage régulier reste toutefois comparable à la moyenne nationale. Le niveau d’expérimentation d’au moins une autre drogue illicite ne diffère pas davantage du niveau métropolitain.

[L’échantillon ESCAPAD compte 382 jeunes de 17 ans résidant à La Réunion. La faible taille de cet échantillon, liée à une population plus réduite que dans les autres régions, réduit la puissance statistique et augmente la marge d’erreur, raison pour laquelle les prévalences sont arrondies à l’entier]