JO 2021 : le Guadeloupéen Teddy Riner, à un pas de la légende

Teddy Riner
Pour l'or et plus encore : au pays du judo, dans la mythique salle du Nippon Budokan, Teddy Riner va tenter de s'offrir une part de légende avec un rarissime troisième titre olympique aux Jeux de Tokyo.

Qu'est-ce qu'un monstre sacré? Teddy Riner, 2,03 m, autour de 140 kg, deux titres olympiques et dix (!) couronnes mondiales a le profil. Et s'il finit la journée du 30 juillet avec à son cou une nouvelle médaille d'or en poids lourds, décrochée dans le temple du judo, alors personne ne lui contestera le statut de légende vivante.
    

Car depuis l'introduction du judo aux JO, en 1964 à Tokyo, où les épreuves s'étaient déjà tenues au Budokan, un seul combattant est parvenu à remporter trois titres, le Japonais Tadahiro Nomura, vainqueur en 1996, 2000 et 2004 en -60 kg. Et même lui considère que le Français de 32 ans est "le roi du judo".


"Idéalement, il faudrait qu'il offre une performance digne du roi qu'il est, pour gagner son troisième titre avec un judo solide", a ainsi déclaré à l'AFP l'ancien champion japonais. Car après son triomphe de Londres en 2012, Riner s'était imposé en 2016 à Rio avec un judo jugé minimaliste par certains observateurs.

Les Japonais à domicile


Mais que pourra-t-il proposer à Tokyo, après une année 2020 qui a été celle du report des Jeux mais aussi celle de ses deux premières défaites depuis près de dix ans et plus de 150 combats, d'abord au Grand Slam de Paris en février face au Japonais Kokoro Kageura (non sélectionné) puis, de façon plus anecdotique, en octobre face à Joseph Terhec lors des Championnats de France par équipes? 


Riner a donné une première réponse en s'imposant avec autorité lors du Masters de Doha en janvier, la seule compétition qu'il a disputée cette année, ce qui ne lui a pas permis d'accrocher un statut de tête de série. "Forcément, je dirais que je n'ai que 50% de repères par rapport à la compétition, puisque ça se perd. Mais je vais arriver dans un super état de forme et dans de bonnes dispositions", a-t-il assuré fin juin à l'AFP, à un mois de la grande échéance.


Parmi ses principaux rivaux en +100 kg, il y aura le Japonais Hisayoshi Harasawa, sa victime en finale en 2016 à Rio, qui, comme tous ses compatriotes, à l'image de la star Shohei Ono, de Uta Abe ou de son frère Hifumi, est très attendu pour ces Jeux disputés à domicile, malgré l'absence de public.
  

Au lendemain de la compétition individuelle, Riner aura une nouvelle chance de titre avec l'épreuve par équipes mixtes, introduite pour la première fois aux JO. "C'est un bel objectif et on a une belle équipe pour réussir. J'y vais, je peux aussi être triple champion olympique avec cette épreuve, ou quadruple! Ce n'est pas une médaille qu'on minimise"