Un homme et une femme seront désignés pour porter le drapeau français à la cérémonie d'ouverture des JO de Tokyo. Trois sportifs ultramarins sont candidats : la surfeuse réunionnaise Johane Defay, la basketteuse martiniquaise Sandrine Gruda et le sprinteur handisport calédonien Pierre Fairbank.
A 100 jours des JO de Tokyo, sur lesquels s'alourdissent les inquiétudes sanitaires, les candidats et candidates pour porter le drapeau français ont été rendus public mercredi, à l'occasion d'une visioconférence de presse.
La France s'est ainsi convertie à la possibilité ouverte par le Comité international olympique en mars 2020 d'un binôme porte-drapeaux lors de la cérémonie d'ouverture des JO d'été. C'est donc un duo qui succèdera à Teddy Riner qui avait officié aux JO de Rio en 2016.
"Equipe de France unie"
Sont candidats pour Tokyo: la judoka Clarisse Agbegnenou, la surfeuse Johanne Defay, Sandrine Gruda (basket-ball), Maïva Hamadouche (boxe), Kristina Mladenovic (tennis), Mélina Robert-Michon (disque), Charline Picon (planche à voile), Samir Ait-Saïd (gymnaste), Maxime Beaumont (canoë-kayak), Renaud Lavillenie, Florent Manaudou (natation), Astier Nicolas (équitation). Ils seront désignés par des "ambassadeurs" de chaque fédération via un système de points.
Chez les athlètes paralympiques: Stéphane Houdet (tennis fauteuil), Sandrine Martinet (parajudo), Perle Bouge (paraaviron), Nantenin Keita (paraathlétisme), David Smetanine (paranatation), Pierre Fairbank (paraathélisme), Souhad Ghazouani (para développé couché). L'équipe de France est rebaptisée "équipe de France unie" entre olympique et paralympique.
"Tout le monde nous dit cela va être des Jeux au rabais", a expliqué Claude Onesta, directeur du haut-niveau de l'Agence nationale du sport (ANS). Mais, "plus le contexte est inhabituel, plus cela ouvre le champ". Chef de mission de la délégation française aux JO de Tokyo, Michel Vion vise "une quarantaine de médailles" à Tokyo.
42 médailles aux JO de Rio
Les sportifs français avaient rapporté 42 médailles de Rio. Ministre de l'Education et des Sports, Jean-Michel Blanquer a annoncé une revalorisation des primes: ce sera 65.000 euros pour l'or (au lieu de 50.000), 25.000 pour l'argent (contre 20.000) et enfin 15.000 pour le bronze (contre 13.000).
Roxana Maracineanu, ministre déléguée aux Sports, a confirmé travailler avec le comité olympique sur un plan de vaccination des athlètes. Ses modalités doivent être décidées dans un délai "d'un mois et demi" avec le ministère de la Santé, a-t-elle ajouté.
Paroles d'athlètes
Le perchiste Renaud Lavillenie a fait valoir comme argument son "expérience" et "la pression en moins du résultat" alors qu'il est déjà double médaillé olympique, lors d'une visioconférence de presse. Au passage, alors qu'il avait été contraint de déclarer forfait début mars pour les Championnats d'Europe d'athlétisme en salle pour une blessure au mollet, il a indiqué que cette blessure était "derrière lui" et qu'il avait "pu reprendre l'entraînement".
Autre athlète, Mélina Robert-Michon, médaille d'argent à Rio, mère de deux enfants et pour qui ce sera ses 6e jeux olympiques estime que son "parcours doit montrer qu'il n'y a pas de parcours tout tracé".
"C'est une fierté de pouvoir porter le drapeau en binôme avec une femme pour la première fois, je trouve ça génial!", a commenté de son côté le nageur Florent Manaudou.
La judoka Clarisse Agbegnenou a confié avoir "adoré être porte-drapeau aux Jeux européens" en 2019, et garder un "souvenir magique" des cérémonies d'ouverture et de clôture à Rio.