Joseph et Biron, locomotives de l'athlétisme ultramarin aux championnats d'Europe à Rome

La Guyanais Joseph et le Martiniquais Biron sont les deux leaders ultramarins des championnats d'Europe d'athlétisme à Rome du 7 au 12 juin 2024
À moins de deux mois des JO de Paris 2024, les championnats d'Europe d'athlétisme ont un petit goût de répétition générale. Du 7 au 12 juin à Rome, les athlètes vont pouvoir se tester. Dans le camp ultramarin, deux leaders se distinguent : la Guyanaise Gémina Joseph et le Martiniquais Gilles Biron.

Si jeune et déjà taulière. À 22 ans, Gémima Joseph endosse le rôle de cheffe de meute. La faute à deux chronos supersoniques lors des Jeux de Guyane en avril dernier. Deux chronos et deux minimas olympiques décrochés. Sur 100 et 200 mètres. L'athlète était déjà prometteuse. La voici incontournable. À Rome, la sprinteuse de Kourou s'alignera sur le 100 mètres et avec le relais 4 fois 100.

L'autre boss est martiniquais. Gilles Biron. Vice-champion du monde du 4 fois 400 en 2023, l'athlète a aussi franchi un cap en individuel. Avec un record en 45 secondes 05 sur le tour de piste, Gilles est devenu le troisième performeur tricolore de l'histoire. Un athlète à suivre de près. Sur le 400 mètres. Mais également sur les relais 4 fois 400 (hommes et mixte).

Deux leaders donc : Mima et Gilles. Sans oublier leurs deux lieutenants martiniquais : Laëticia Bapté et Wilfried Happio. Laëticia n'a rien à perdre sur le 100 mètres haies. Mais tout pour surprendre. Quant au talentueux Wilfried, il cherche à retrouver la sensation idéale sur 400 mètres haies. Pourquoi pas au stade olympique de Rome ?


Un petit nouveau chez les A

Raphaël Mohamed peut avoir le sourire. Le hurdleur mahorais a réalisé avec brio, le hold-up du printemps. Meeting de Montgeron. 19 mai 2024. 13 secondes 27. Nouveau record personnel. Mais surtout, billet pour Rome et… minima olympique dans la poche. Raphaël se retrouve pour la première fois en bleu chez les A. Membre du club des douze meilleurs européens sur la discipline, le Mahorais entrera directement en demi-finale. Et comme il n'a plus peur de rien…

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Il progresse à pas de géant

Il s'agira de l'unique polynésien de la compétition : Teuraiterai Tupaia, 24 ans. Il y a encore un an, il s'agissait d'un bon lanceur de javelot. Malheureusement blessé. Trop souvent. En 2024, "Tété" est devenu un lanceur de classe mondiale. Il a suffi d'un meeting à Fontainebleau. 86 mètres 11. Nouveau record de France. Cinquième performance mondiale de l'année. Le solide gaillard d'un mètre 95 a déjà son billet pour Paris 2024. Mais avant cela, une médaille européenne en Italie ne se refuserait pas.


Sans oublier...

Discret mais bien présent. Et surtout très rapide. Le Guadeloupéen David Sombé fait partie des heureux convives à Rome. Vice-champion du monde sur le 4 fois 400 avec Gilles Biron en 2023, David a un programme aussi chargé que son acolyte à Rome. Le tour de piste en individuel. Et les relais. Masculin ou mixte. Sombé, un convive affamé.

N'oublions pas non plus l'autre Guadeloupéenne du 400 mètres, Diana Iscaye. Elle compte bien s'exprimer avec les collectifs relais. Tout comme le Martiniquais Aymeric Priam sur le 4 fois 100.

Enfin, Baptiste Thiery visera une place en finale du concours de la perche. Histoire de chahuter la star suédoise Armand Duplantis ?

La Guadeloupéenne Iscaye reçoit le relais des mains de Fanny Peltier lors des derniers Mondiaux de relais aux Bahamas.