La députée de Martinique Josette Manin interpelle le gouvernement sur l’impact de la chlordécone sur la santé des Antillais. Cet insecticide utilisé dans les bananeraies de Martinique et de Guadeloupe de 1972 à 1993 a "empoisonné" pour plusieurs siècles les sols, les rivières et la mer.
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A l’Assemblée nationale, Josette Manin a fait part de son inquiétude pour la santé des Martiniquais et des Guadeloupéens confrontés à la chlordécone. Cet insecticide se caractérise par sa persistance dans l’eau et les terres. A l’Assemblée nationale, la député de Martinique a interpellé le gouvernement sur les risques que cet insecticide faisait peser sur les populations. Regardez ci-dessous :
Selon l’enquête Kannari (INVS) (document ci-dessous), rappelle la députée, "92% des personnes testées en Martinique ont de la chlordécone dans le corps et 19% des enfants testés dépassent la dose toxique".
Fin 2017, poursuit la députée, l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire et de l’alimentation) considère "peu pertinent la baisse des LMR, Limite Maximale de Résidus, dans la volaille et la viande que l’Union européenne avait décidé en 2013. Selon l’UE, ce sont les aliments issus des circuits informels qui seraient en cause".
La députée de #Martinique Josette Manin interpelle le gouvernement sur l’impact de la #chlordécone sur les populations en #Martinique et en #Guadeloupe. C'est @agnesbuzyn, la ministre de la Santé qui lui répond. @Martinique1re @guadeloupe_1ere pic.twitter.com/nXoll00k0E
— La1ere.fr (@la1ere) 23 janvier 2018
Six cents ans
Selon "un rapport d’information de 2008", commence Josette Manin dans son intervention, les Antilles vont devoir cohabiter "avec la pollution des sols" causée par la chlordécone pour "600 ans nous dit-on". Or il s’agit "d’un produit qui provoque des cancers de la prostate, des naissances prématurées et bien d’autres maladies", poursuit la députée.Selon l’enquête Kannari (INVS) (document ci-dessous), rappelle la députée, "92% des personnes testées en Martinique ont de la chlordécone dans le corps et 19% des enfants testés dépassent la dose toxique".
Les limites maximales de résidus
Fin 2017, poursuit la députée, l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire et de l’alimentation) considère "peu pertinent la baisse des LMR, Limite Maximale de Résidus, dans la volaille et la viande que l’Union européenne avait décidé en 2013. Selon l’UE, ce sont les aliments issus des circuits informels qui seraient en cause"."Quel que soit les circuits, le gouvernement doit entendre que des générations et des générations de Français d’Outre-mer sont condamné à une lente agonie par cette contamination", déclare Josette Manin.