Judo : Teddy Riner engagé à Ekaterinbourg mi-mars après l'annulation de Rabat

Teddy Riner, privé cette fin de semaine du tournoi de Rabat, annulé en raison de l'épidémie de coronavirus, a engagé "les démarches" pour combattre au Grand Chelem d'Ekaterinbourg (Russie) prévu une semaine plus tard (13-15 mars) pour compenser, a indiqué la Fédération française de judo jeudi.
"La Fédération française de judo fait actuellement les démarches nécessaires afin que l'équipe de France engagée initialement au Grand Prix de Rabat le soit également au Grand Slam d'Ekaterinbourg", a-t-elle seulement indiqué à l'AFP. Le Guadeloupéen fait partie de cette délégation de neuf judokas tricolores initialement inscrite pour le tournoi marocain. "Sa participation" effective "n'est pas encore confirmée" toutefois, a précisé son entourage à l'AFP jeudi soir.
 

Première défaite en 9 ans    

À ce stade, "le Grand Chelem d'Ekaterinbourg est confirmé et la période d'inscription pour le tournoi a été allongée pour permettre aux délégations de s'inscrire" en dernière minute, expliquait la Fédération internationale à l'AFP mercredi soir, en insistant sur le fait que "la situation évoluait jour après jour" autour de l'épidémie de coronavirus.
    
Le tournoi de Rabat, annulé sur décision du gouvernement marocain mercredi, devait initialement être le premier de Riner (30 ans) depuis sa défaite au Grand Chelem de Paris il y a un mois, sa première depuis plus de neuf ans. Cette défaite avait mis fin à son impressionnante série de 154 combats remportés consécutivement. Avant de s'incliner face au Japonais Kokoro Kageura à Bercy, le double champion olympique en titre des poids lourds n'avait plus perdu depuis le 13 septembre 2010.
 

1 000 points en jeu

Pour Riner comme pour tous les autres judokas engagés dans la course olympique, à cinq mois des Jeux de Tokyo, l'annulation du Grand Prix de Rabat a constitué une occasion en moins de marquer des points - 700 maximum en l'occurrence. Mille seront en jeu à Ekaterinbourg.
    
Si son actuel 24e rang au classement olympique (qui court jusqu'au 30 mai) qualifie virtuellement Riner pour les JO-2020, il ne lui permet pas d'y prétendre à un statut de tête de série et à un tableau potentiellement plus favorable, lui qui s'est octroyé vingt mois sans combattre entre novembre 2017 et l'été dernier.