Kassav’ fait ses adieux au Zénith… sans dire adieu !

Le groupe a joué ce dimanche son dernier spectacle au Zénith devant un public une nouvelle fois, conquis. Depuis vendredi, le groupe a fait chanter et danser plus de 18 000 spectateurs dans la salle parisienne.
C’était le dernier soir au Zénith. Enfin paraît-il. Kassav’ qui a déjà joué plus de soixante fois dans la salle du XIXe arrondissement de Paris assurait que ce serait la toute dernière fois. Pourtant, si ce vendredi, lors de leur premier concert de la série, Jean-Philippe Marthély avait laissé entendre au public qu’ils envisageaient de se retrouver sous la Tour Eiffel, le sujet n’a pas du tout été abordé lors du dernier show.
 

"Eva", version karaoké

Au troisième jour, le spectacle était plutôt bien rodé : un hommage à Patrick Saint Eloi sur quatre morceaux : "Eva", "Zouké",  "An ba chenn la" et "Pazap"a,  a été une nouvelle fois l’occasion de diffuser sur écrans géants des tweets de fans nostalgiques de l’ex chanteur de Kassav’, disparu en 2010.
 
Le tweet du député Ary Chalus s'est affiché sur grand écran. "A jamais dans nos cœurs #LovePse #Kassav"

 


Jean-Philippe Marthély, redoutable ambianceur

Mêmes écrans, autre ambiance quelques instant plus tard,  avec des images de Kassav  dansa les rues de Fort-de-France lors du carnaval 2015 en Martinique . Que ce soit pour les chansons plus douces de Jean-Claude Naimro, les prestations vocales toujours aussi impressionnantes de Jocelyne Béroard ou les solos de guitare à double manche de Jacob Desvarieux, le public était à chaque instant plus enthousiaste, se pliant avec plaisir aux « ordres » de Jean -Philippe Marthély. "Pipo" qui a une nouvelle fois confirmé sa réputation de redoutable ambianceur de salles, réussisant a faire danser la salle jusqu'au tout dernier rang.
 
Le public de Kassav' chauffé à blanc par Jean-Philippe Marthély

 
Une foule qui ne ‘est pas non plus fait prier pour applaudir Pierre Edouard Decimus, co-fondateur du groupe qu’il a ensuite quitté en 1985 (et membre des Vikings de Guadeloupe, qui assuraient la première partie du concert), lors d’un bref passage sur scène au cours duquel il a remercié le public.


Domeyis!!

S'il y a bien un morceau que le public a réclamé, c'est celui là .Chacun dans son coin espérait, attendait et demandait le morceau. Partout dans le public, des voix se faisaient entendre, chacune leur tour, réclamant "Domeyis", grand classique du groupe. Et quand enfin les premières notes se sont fait entendre, Jean-Philippe Marthély n’avait plus qu’à tendre le micro au public, heureux de s’époumoner à 6 000 voix.


 
Comme la veille et l’avant-veille, le groupe a assuré un show de trois heures,  qui s’est conclu par un "Zouk la Sé Sel Medikaman Nou Ni" magistral, des cuivres impeccables et des chanteurs visiblement enchantés. Quand au public, nul doute qu'il sera de nouveau au rendez-vous dans trois ans, pour les quarante ans du groupe, à la Tour Eiffel ou ailleurs...