Kassav' fête ses 40 ans : l'album-photo de Jocelyne Béroard

Retracer 40 ans de carrière à travers 10 photos, c'est le défi lancé à Jocelyne Béroard. La chanteuse du groupe Kassav' est passionnée par la photographie. Elle a accepté d'ouvrir son album photos avec les internautes sur la page Facebook de La1ère en avril. Moments choisis à lire ici.
Jocelyne Béroard n'est pas seulement l'unique interprète féminine du groupe Kassav'. La chanteuse martiniquaise préserve aussi un trésor : un album photos constitué au fil des années avec Kassav'. Elle a accepté de partager ses souvenirs avec les internautes sur la page Facebook de La1ère un mois avant le concert-événement du 11 mai 2019 à Paris La Défense Arena. Pour remonter le temps avec Jocelyne Béroard, regardez ce Facebook Live en 2 parties. 
 

Facebook-Live avec Jocelyne Béroard - Partie 1 

Qui est Jocelyne Béroard avant d'intégrer le groupe Kassav'? Comment se déroule la rencontre avec les fondateurs du groupe ? Quels titres la révèlent au grand public? Jocelyne Béroard répond aux questions sur ses débuts dans cette première partie. 
 

 

 

De la pharmacie à la chanson

Jocelyne Béroard aurait pu devenir pharmacienne. A 17 ans, la bachelière quitte La Martinique pour l'Hexagone. Elle débute des études de pharmacie à Caen. Mais une varicelle et un accident de la route en décident autrement. La Martiniquaise s'installe à Paris pour les Beaux-Arts. Elle devient choriste professionnelle. "Mon frère m'a présenté à des musiciens. J'ai commencé à faire des séances de studio. Au fur et à mesure, j'ai rencontré des tas de gens, les Gibson Brothers, Bernard Lavilliers et compagnie", explique Jocelyne Béroard.

En 1980, les co-fondateurs de Kassav' font appel à elle pour la première fois. Jocelyne Béroard assure les chœ​​​​​​urs sur Lagué moin, le deuxième album du groupe. 
Deux ans plus tard, l'un des cousins de l'artiste l'inscrit au festival de la chanson féminine caribéenne. A l'issue de ce concert, elle rencontre à nouveau Jacob Desvarieux et Georges Décimus. 

Avec leur humeur traditionnel, ils m'ont dit : finalement tu chantes bien.

 

Ce concert scelle l'arrivée de Jocelyne Béroard dans le groupe mythique. La choriste intègre définitivement Kassav' en 1983. 
 

Facebook Live avec Jocelyne Béroard - Partie 2 

D'ou vient votre énergie sur scène ? Pourra-t-on voir Patrick Saint Eloi sur scène avec un hologramme? Quels sont vos conseils pour les jeunes artistes de zouk ? Dans cette seconde partie, Jocelyne Béroard répond à nos questions et à celles des internautes connectés sur la page Facebook de La1ère.fr.

 

Kassav' et l'Afrique

A travers une série de photos, Jocelyne Béroard revient sur le lien qui unit le groupe au continent africain. "En 1985, 1986, 1987, on a passé notre temps à tourner en Afrique. C'est ce qui a fait que les majors en France se sont intéressées à Kassav' parce qu'on faisait des scores que les artistes français ne faisaient pas chez eux", se souvient la chanteuse. 

En Angola, en particulier, le succès de Kassav' reste entier. A Luanda, la capitale, les fans lusophones peuvent visiter depuis 2012 la maison du zouk, l'unique musée au monde consacré à la musique antillaise. "C'est touchant de voir un pays dont ce n'est pas la musique de départ  rendre hommage à cette musique là", raconte Jocelyne Béroard. Elle a visité le lieu en septembre 2018 pour la première fois.
 

Patrick Saint-Eloi dans les cœurs

Les internautes sont pressés de retrouver Kassav' le 11 mai sur scène. L'un d'eux rêve de retrouver Patrick Saint-Eloi, le chanteur guadeloupéen de Kassav' décédé en 2010... en hologramme. "S'il trouve le sponsor pour cela, on peut le faire (...) on en a rêvé aussi", répond Jocelyne Béroard. Les coûts de ce procédé feraient augmenter le prix du billet d'entrée selon l'artiste. Le groupe lui rendra à nouveau hommage le 11 mai sur la scène de Paris La Défense Arena.
 

Plaidoyer pour le créole 

Jocelyne Béroard n'hésite pas à donner des conseils aux jeunes artistes qui veulent composer du zouk.

On peut chanter le zouk dans toutes les langues (...) mais avec de beaux textes s'il vous plait! Mais n'abandonnez pas le créole car c'est notre langue. Une langue ça transporte une culture. Quand une langue disparaît c'est toute une culture qui disparaît. C'est la raison pour laquelle je reste accrochée à cette culture là.


Pas de regrets

A la question d'un internaute, Jocelyne Béroard évoque sa carrière. "Quand on fait ce métier là, avoir une vie de femme normale, c'est un leurre (...). Je sais qu'il faut faire des sacrifices, je les ai fait. Je n'ai pas de regrets (...). J'ai eu la chance de voyager dans un tas de pays, de rencontrer plein de cultures, de parler de la mienne, d'amener la mienne là-bas, rencontrer des gens, voir des paysages absolument fabuleux. Je n'ai qu'une envie : c'est quand ça va se calmer, retourner voir ces endroits-là, rencontrer les gens un peu plus en profondeur",  confie Jocelyne Béroard.