Les hydrocarbures, retrouvées depuis une semaine sur les côtes en Nouvelle-Calédonie proviennent probablement des cales d'un porte-conteneurs, échoué sur un récif de l'archipel depuis le 12 juillet, ont indiqué jeudi les autorités.
•
Un peu plus de 70 kilos de boulettes d'hydrocarbures ont été ramassés sur des plages de Lifou dans l'archipel des Loyauté et d'autres ont également été découvertes les 28 et 29 novembres sur le littoral de 5 communes de la côte est de Nouvelle-Calédonie.
Les communes concernées ont pris des arrêtés pour interdire la baignade et la pêche dans les zones impactées, en dépit d'un "risque sanitaire extrêmement faible" selon la DASS. "Nous mettons tous les moyens pour avoir une évolution autonome de la situation", a déclaré Jean-Louis Fournier, commandant de la zone maritime, la jugeant "infiniement complexe avec ces deux morceaux de coque".
Le plan Orsec Polmar-terre
Le gouvernement local a activé le plan Orsec Polmar-terre (pollution marine) et des échantillons ont été envoyés à un laboratoire en Bretagne pour déterminer l'origine de cette pollution. De fortes suspicions pèsent cependant le Kea Trader, un porte-conteneurs qui s'est encastré le 12 juillet dernier dans un récif au sud-est de Maré (Loyauté), ont indiqué l'exécutif local et l'Etat lors d'une conférence de presse.Le porte-conteneurs brisé en deux
Des moyens colossaux ont été déployés par l'armateur britannique et son assureur, avec l'appui de ceux de l'Etat, pour dépolluer le navire et l'alléger de ses conteneurs. Le 9 octobre, une tentative de renflouement du Kea Trader, immatriculé à Malte, a été infructueuse et un mois plus tard, sous l'effet d'une forte houle il s'est brisé en deux. "La rupture a certainement permis à du fioul lourd de s'échapper", a déclaré le haut-commissaire Thierry Lataste, alors que "4 tonnes" de ce carburant dites "impompables" se trouvent encore dans les cales.752 tonnes de fuel lourd
Le navire contenait à l'origine 752 tonnes de fuel lourd et 782 conteneurs. "Nous avons mis en demeure l'armateur et l'assureur de terminer de vider tout ce qui est à bord pour éviter une pollution supplémentaire. Il y a une centaine de conteneurs, et tous les matériels qui peuvent aller à la mer si la situation se dégrade", a également indiqué Thierry Lataste.Prise en charge de l'armateur
Il a précisé, qu'avant même les résultats des analyses en cours, l'armateur avait accepté de prendre en charge les opérations de dépollution, sous l'autorité du gouvernement calédonien.Les communes concernées ont pris des arrêtés pour interdire la baignade et la pêche dans les zones impactées, en dépit d'un "risque sanitaire extrêmement faible" selon la DASS. "Nous mettons tous les moyens pour avoir une évolution autonome de la situation", a déclaré Jean-Louis Fournier, commandant de la zone maritime, la jugeant "infiniement complexe avec ces deux morceaux de coque".