2005, moment fort dans la carrière de Ronald Pognon, il devient champion du monde de relais, pourtant presque 20 ans plus tard, rien ne remplace l'ivresse d'une place dans le village olympique.
On peut manger tout et n'importe quoi, c'est une ambiance de joie, de fête et en même temps de concentration pour pouvoir courir et représenter son pays.
Ronald Pognon, ancien athlète français
À Londres en 2012, toujours sur le relais, Ronald Pognon décroche une drôle de médaille de bronze, drôle car elle ne sera attribuée que trois ans plus tard après la disqualification pour dopage des Américains.
Pour moi c'est une médaille symbolique, ce n'est pas vraiment une médaille. Par exemple, si je devais vénérer une médaille ce serait celle de champion du monde du 4x100 m, ce n'est pas comparable. Cela fait partie de mon palmarès, j'ai une médaille olympique tant mieux, mais le jour J de cette course je n'ai pas apprécié cette ligne droite.
Ronald Pognon, ancien athlète français
Athènes, Pékin, Londres, trois JO pas si lointain, reste qu'aujourd'hui sur le 100 mètres les minimas sont fixés à 10s, il y a de l'évolution dans l'air.
Les choses changent avec les pointes en carbone, à mon époque on n'avait pas ça. Maintenant quand je regarde les athlètes s'entraîner ce n'est plus les entraînements que j'ai connu, tout à changer...
Ronald Pognon, ancien athlète français
20 ans après sa première sélection olympique, le Martiniquais n'affiche que trois kilos de plus sur la balance, le poids des ans n'est finalement pas si terrible.
Un reportage de Nicolas Bouiges et Denis Rousseau-Kaplan.