"L'État reprendra l'initiative du dialogue" au lendemain du référendum en Nouvelle-Calédonie, déclare Emmanuel Macron au Congrès des maires à Paris

Le discours d'Emmanuel Macron au 103e Congrès des maires à Paris, le 18 novembre 2021.
Lors de son discours au Congrès des maires à Paris, le président de la République Emmanuel Macron a indiqué que l'État reprendrait son rôle "historique" d'initiateur du dialogue "pour la période de transition de 18 mois" qui suivra le 3e référendum en Nouvelle-Calédonie.

"Au lendemain de la dernière consultation d'autodétermination, l'État, dont c'est le rôle et la responsabilité historique, reprendra l'initiative du dialogue pour la période de transition de 18 mois qui s'ouvrira alors" : à moins d'un mois du troisième et dernier référendum prévu en Nouvelle-Calédonie le 12 décembre, le président de la République a évoqué l'avenir institutionnel du territoire lors du Congrès des maires à Paris. 

Évoquant les "défis" dont les Outre-mer sont "porteurs", Emmanuel Macron a dit avoir "une pensée particulière pour les 33 maires de Nouvelle-Calédonie" qui ont "traversé toutes les évolutions institutionnelles de l'histoire calédonienne."

Le président a affirmé vouloir que les édiles calédoniens soient "étroitement associés"  au processus de dialogue qui devra s'ouvrir pour 18 mois à l'issue de la troisième et dernière consultation sur l'indépendance de la Nouvelle-Calédonie.

Regardez l'intervention d'Emmanuel Macron au Congrès des maires : 

Un scrutin particulier

Les trois consultations référendaires de Nouvelle-Calédonie qui se sont tenues en 2018 et en 2020 et dont la dernière est prévue le 12 décembre, auront eu lieu sous le mandat d'Emmanuel Macron. Lors des deux premiers scrutins, les 185 000 électeurs calédoniens ont répondu "Non" à la question "Voulez-vous que la Nouvelle-Calédonie accède à la pleine souveraineté et devienne indépendante ?", d'abord avec avec 56,7% puis 53,3% des suffrages.

Le troisième et dernier vote à l'issue d'une lourde crise sanitaire dans le territoire fait l'objet de nombreuses attentions. Les loyalistes redoutent une forte abstention en raison de la non-participation des indépendantistes au scrutin et du contexte sanitaire.