Les élections pour la présidence de la Fédération Française d’athlétisme ont rendu leur verdict. André Giraud repart pour un second mandat de quatre ans. Déception pour la Martiniquaise Marie-Christine Cazier largement battue avec sa liste MCC 2020.
André Giraud est réélu Président de la Fédération Française d’Athlétisme pour un mandat de quatre ans. La liste Impulsion Athlé 2024, qu'il conduisait, a recueilli 93,96 % des suffrages lors de l’Assemblée générale, organisée ce samedi après-midi par visioconférence. pic.twitter.com/aRlMysdX13
— FFA (@FFAthletisme) December 5, 2020
Nouvel échec pour Marie-Christine Cazier
À 57 ans, le coup est rude pour la Martiniquaise. Son discours a certes toujours dérangé. Et prendre la présidence de la FFA relevait un peu du pari fou. Mais le constat est violent : Marie-Christine n’a pas su convaincre le plus grand nombre. Loin de là. Rappelons juste qu’il s’agissait d’une élection à l’américaine. En fonction du nombre de licenciés, chaque ligue régionale désigne et délègue un ou plusieurs grands électeurs appelés à voter lors de l’Assemblée élective. En résumé, les licenciés ou même les responsables de club n’ont pas voix au chapitre. Un peu comme si tout était plus ou moins joué d’avance.Deux listes s’affrontaient pour cette élection 2020. Celle d’André Giraud, 73 ans président en place depuis 2016. Et la liste de Marie-Christine Cazier. Covid-19 oblige, le vote avait lieu de façon électronique. Les résultats sont terribles. La liste emmenée par la Martiniquaise ne recueille que 6,04 % des suffrages. Un score qui lui ferme la porte du Comité directeur de la Fédération. La liste MCC 2020 n’aura pas le moindre élu.
"Je vais me consacrer à moi-même"
Au bout du fil, Marie-Christine Cazier est comme un boxeur sonné. La brutalité des résultats fait mal : "Je suis très étonnée par notre score. Très déçue aussi. Évidemment. S’exprimer en visio-conférence devant les délégués juste avant le vote est quelque chose de frustrant. L’échange était impossible. La magie des convictions ne pouvait pas opérer."Reste une campagne qui aura permis à la Martiniquaise de faire le tour des régions. Ou presque. En 2020, le coronavirus a bien vite transformé de riches échanges physiques en discussions virtuelles. "C’était tellement différent. Le Covid a tout fait passer au second plan. J’ai dû mener campagne en visioconférence avec des financements privés. Ce qui n’était pas le cas de tout le monde. J’ai tout de même fait de belles rencontres. Dans l’immédiat, j’ai besoin de digérer tout ça et de me consacrer un peu à moi-même."