Géothermie Bouillante ouvre une nouvelle page de son histoire. Après avoir longtemps appartenu au BRGM (le Bureau de recherches géologiques et minières), la centrale guadeloupéenne est rachetée par un industriel américain, le groupe ORMAT, avec l’appui du gouvernement.
C’est au ministère de l’environnement que l’accord final a été signé par Ségolène Royal. Le groupe américain ORMAT, leader dans le domaine de la géothermie, rachète la Centrale Géothermie Bouillante pour un montant d’environ 50 millions d’euros. La France garde un pied dans l’entreprise. Le BRGM (Bureau de recherches géologiques et minières) par sa filiale SAGEOS et la caisse des dépôts et consignations ont respectivement 20% de participations dans la centrale guadeloupéenne, ORMAT 60 %.
Pour la ministre de l’environnement, c’est un atout. "Les étrangers sont bienvenus, lance Ségolène Royal. ORMAT est un partenaire sérieux, mondialement reconnu", insiste-t-elle.
Ségolène Royal a bien conscience des critiques, mais elle justifie sans état d’âme le choix d’un repreneur américain. "Il faut se rendre compte, dit-elle, que sans ORMAT, on allait vers une fermeture du site. J’espère, ajoute-t-elle, que les Guadeloupéens sont conscients de l’effort incroyable que nous avons fourni".
A partir de ce mercredi 6 juillet, Géothermie Bouillante va donc appartenir officiellement à ORMAT. Pour l’instant, explique Doron Blacher à La1ere, la direction va rester la même. Didier Gauthier va continuer à diriger la centrale. Ezra Tsemach, responsable de plusieurs sites d’ORMAT au Honduras et au Guatemala va venir superviser Géothermie Bouillante. "Si la ressource est bonne nous investirons dans cette énergie qui est bonne pour l’environnement", ajoute le directeur financier.
Pourquoi ORMAT ?
"Il y a un an, la France a décidé de lancer un appel d’offre international pour trouver un repreneur à la centrale Géothermie Bouillante, explique Vincent Laflêche, président du BRGM, à La1ere et ORMAT est apparu comme le candidat le plus sérieux". Le groupe américain est présent en Afrique, en Asie et en Amérique latine notamment au Guatemala et au Honduras.Pour la ministre de l’environnement, c’est un atout. "Les étrangers sont bienvenus, lance Ségolène Royal. ORMAT est un partenaire sérieux, mondialement reconnu", insiste-t-elle.
Pour @VictorinLurel "la venue d'Ormat en #Guadeloupe est une bénédiction"#Geothermie #Bouillante pic.twitter.com/eUkGOVLtYM
— La1ere.fr (@la1ere) 5 juillet 2016
Les critiques
Toutefois localement, mais aussi dans l’Hexagone, beaucoup se demandent pourquoi l’Etat n’est pas parvenu à trouver un repreneur français. Comment la France peut se défaire d’une centrale présentée longtemps comme une innovation technologique ?Ségolène Royal a bien conscience des critiques, mais elle justifie sans état d’âme le choix d’un repreneur américain. "Il faut se rendre compte, dit-elle, que sans ORMAT, on allait vers une fermeture du site. J’espère, ajoute-t-elle, que les Guadeloupéens sont conscients de l’effort incroyable que nous avons fourni".
Développement et investissements
Le représentant d’ORMAT, Doron Blacher fait tout pour rassurer ses nouveaux partenaires publics français. Le directeur financier du groupe américain prévoit de développer Géothermie Bouillante. "Nous voulons passer d’une production de 9 mégawatts à 45 mégawatts d’ici à 2021. Nous devrons donc employer plus de personnes localement. Ces investissements vont soutenir l’économie guadeloupéenne", précise Doran Blacher.Tarif garanti
Pour parvenir à cette signature, le gouvernement français a décidé de mettre en place un tarif garanti d’achat d'EDF de l’électricité produit par la centrale géothermique. "C’était indispensable", souligne Ségolène Royal. Et certains se demandent pourquoi une telle mesure n’avait pas été prise avant...A partir de ce mercredi 6 juillet, Géothermie Bouillante va donc appartenir officiellement à ORMAT. Pour l’instant, explique Doron Blacher à La1ere, la direction va rester la même. Didier Gauthier va continuer à diriger la centrale. Ezra Tsemach, responsable de plusieurs sites d’ORMAT au Honduras et au Guatemala va venir superviser Géothermie Bouillante. "Si la ressource est bonne nous investirons dans cette énergie qui est bonne pour l’environnement", ajoute le directeur financier.