"La question sanitaire" et l'avenir de la Nouvelle-Calédonie, priorités de la nouvelle ministre des Outre-mer

Yaël Braun-Pivet, nouvelle ministre des Outre-mer.
La nouvelle ministre des Outre-mer, Yaël Braun-Pivet, nommée vendredi, a assuré que parmi les deux missions prioritaires qu'elle se fixait figuraient "la question sanitaire" pour laquelle "elle sera très attentive dans chaque territoire" et "évidemment la question de "la Nouvelle-Calédonie qui va émailler les mois à venir".

Députée LREM et présidente de la commission des Lois, Yaël Braun-Pivet, 51 ans, succède à Sébastien Lecornu, qui après près de deux ans rue Oudinot est en partance pour le ministère des Armées.

Ces dernières années en Outre-mer ont été marquées par des "crises environnementales, climatiques dont les Outre-mer sont les premières victimes et bien évidemment sanitaire, qui laisse un bilan lourd et difficile", rappelant que l'épidémie de Covid-19 "continue de terrasser dans les Outre-mer".

"Recoller les morceaux"

Interrogée sur France Inter ce samedi matin, Yaël Braun-Pivet a assuré avoir en tête le vote "tout sauf Macron" des Outre-mer aux premier et second tours de l'élection présidentielle. Comment recoller les morceaux ? "En dialoguant, en écoutant, en échangeant, en étant près de ces territoires, près des élus et des citoyens", a-t-elle décrit. "La méthode du président, le fameux "avec vous", plus que jamais il faut la mettre en avant sur ces territoires et c'est maintenant que nous allons le mettre en œuvre"

Le dossier calédonien, priorité

Quant à la Nouvelle-Calédonie, elle a refusé le 12 décembre de quitter la nation française lors du troisième et dernier référendum de l'accord de décolonisation de Nouméa, mais avec un taux d'abstention record car les indépendantistes kanak du FLNKS avaient appelé à ne pas s'exprimer lors de ce scrutin.

Ils ont donc annoncé qu'ils ne reconnaissaient pas le résultat et ne s'engageraient pas dans des discussions avec le gouvernement actuel avant l'élection présidentielle.
Yaël Braun-Pivet, avocate de formation entrée en politique en 2017, devra donc gérer la suite du processus en rouvrant les négociations entre indépendantistes et non-indépendantistes pour construire l'avenir institutionnel de cet archipel du Pacifique-sud, avant le référendum prévu d'ici juin 2023 qui portera sur la nouvelle organisation politique de la Nouvelle-Calédonie.