Laëtitia Hermet, reine du Carnaval tropical de Paris, se prépare à "transmettre de la joie"

A 25 ans, Laëtitia Hermet est la reine de la 13ème édition du Carnaval tropical de Paris
Laëtitia Hermet n’est pas une employée de banque comme les autres. La 7 juin, elle a été élue reine du Carnaval tropical de Paris. Nous l’avons rencontrée à quelques jours du week-end du 5-6 juillet, entre une journée de travail, un cocktail et une émission radio.
La 1ère : Comment avez-vous été élue reine du carnaval tropical ? 
Laëtitia Hermet : Je me suis inscrite sur le site de la fédération du Carnaval au mois de février. En avril, j’ai été élue reine du 91 (Essonne). Ensuite nous étions huit filles sur Paris pour la finale le 7 juin, on passait en tenue traditionnelle antillaise, en tenue de soirée, en tenue de carnaval, en tenue de cabaret et il y avait également un sketch humoristique pour que chacune se présente. Le jury notait sur la grâce et le sourire.
 
Votre élection a-t-elle été une surprise ?
Difficile à dire… Je n’y croyais vraiment pas. J’imagine que c’est mon sourire et mon amusement que le jury a remarqué. J’ai essayé de montrer que je voulais transmettre la joie du carnaval. Les gens doivent ressentir que c’est un plaisir. Et pour moi c’était une démarche dans la continuité de mes activités : je fais partie d’une association culturelle qui promeut le gwoka et le carnaval et l’année dernière, j’ai passé l’été dans des villes différentes pour participer à des carnavals.

D’où vient votre passion pour le carnaval ?

Je suis originaire de la Martinique et mon papa, musicien, a beaucoup tenu à me transmettre sa culture et son goût pour la musique. J’ai commencé la biguine martiniquaise et à 18 ans j’ai eu envie de rentrer dans un groupe, c’est à ce moment là que j’ai commencé le gwo ka. 
 
En quoi votre rôle de reine consiste-t-il exactement ?
Je suis là pour promouvoir la culture antillaise et l’esprit du carnaval au plus grand nombre. Je veux vraiment montrer que le carnaval est ouvert à tous, que c’est un vrai rassemblement pour faire la fête.  Pour ça, je serai présente au Carnaval tropical de Paris mais aussi à beaucoup d’autres évènements dans l’année à venir.
Après c’est la magie du carnaval : peu importe d’où on vient, on peut se comprendre en musique. 
 
C’est la magie du carnaval : peu importe d’où on vient, on peut se comprendre en musique.




Selon vous, quel est le but du carnaval de ce week-end ?
L’idée est de mettre en avant le métissage de toutes les cultures en ouvrant l’évènement au plus grand monde : pas seulement aux Antillais mais aussi les Polynésiens, les Chinois… C’est l’occasion de montrer le travail de toutes les associations sur la musique et la danse. Et c’est vrai que pour elles, il y a l’enjeu précis des prix. Après c’est la magie du carnaval : peu importe d’où on vient, on peut se comprendre en musique. 

Les préparatifs sont-ils stressants ? 

En ce moment, c’est un vrai marathon, je n’ai vraiment pas le temps de m’ennuyer. C’est fatiguant mais non, ce n’est pas stressant. Je pense que le jour J, l’enjeu est de se mettre dans un bon état d’esprit pour toucher le plus de personnes possible. 
 
Avez-vous des envies spéciales pour votre fonction de reine ?
Je sais déjà que je ne veux pas rester sur mon char. On m’a dit que je pourrai en descendre facilement alors j’ai bien l’intention d’en profiter pour aller à la rencontre du public. Un autre aspect me tient beaucoup à cœur : rapprocher les deux types de groupes de carnaval, qui sont les groupes à caisse, très extravertis, et les groupes à peaux, qui sont dans une logique très spirituelle. J’ai vraiment envie de montrer que la reine peut autant être investie dans l’un que dans l’autre. 

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