Le président du groupe PCF à l'Assemblée, André Chassaigne, s'est inquiété de la vacance à la tête du groupe d'études France-Palestine, dans un courrier adressé à la présidente de la chambre basse le 12 octobre dernier.
"Suite à la démission de notre collègue Jean-Charles Larsonneur à la présidence du groupe d'études à vocation internationale France-Palestine, le 4 mai dernier, ce groupe n'est plus actif. Pourtant, il menait un précieux travail transpartisan. (...) L'actualité justifierait que les travaux de cette instance, jusque-là constructifs, puissent reprendre sans tarder, après plus de cinq mois d'interruption", écrit le député communiste dans sa lettre.
"Il semblerait que la majorité peine à trouver un ou une volontaire pour présider ce groupe. Il n'est pourtant plus possible de nous en tenir au statu quo", poursuit-il avant de proposer le nom de l'élu de la Martinique, Marcellin Nadeau. L'entourage de ce dernier a confirmé ce mercredi qu'il était candidat pour présider le groupe.
"Il y a urgence"
Interrogé par l'AFP, André Chassaigne a dit ne pas avoir reçu de réponse de la présidence. "Il y a pourtant urgence", a-t-il estimé, alors que la bande de Gaza est assiégée et pilonnée par les bombardements israéliens en riposte à l'attaque sanglante du Hamas le 7 octobre.
Vice-présidente de l'Assemblée nationale en charge des relations internationales, la députée PS Valérie Rabault a expliqué qu'elle mettrait le sujet à l'ordre du jour de la prochaine réunion du bureau de l'Assemblée le 8 novembre. "Le groupe est normalement dévolu à Horizons", chaque groupe ayant "droit à un certain nombre de présidences". "Ils n'en veulent pas", a-t-elle déclaré.
Désigné président de cette instance en 2022, le député Horizons Jean-Charles Larsonneur en avait démissionné en mai, regrettant dans un communiqué de ne pas avoir eu "l'opportunité de (s')exprimer à la tribune" lors du débat sur la proposition de résolution des communistes dénonçant un "régime d'apartheid" en Israël.