"J'ai tenu à m'exprimer aujourd'hui par rapport à l'ampleur que prend la situation et à l'interprétation de la situation qui est assez folle." Trois jours après le match de qualification à l'Euro 2024 Pays-Bas - France, le défenseur Jean-Clair Todibo a voulu s'expliquer devant la presse pour son rire en pleine minute de silence en hommage aux victimes du conflit entre le Hamas et Israël, ainsi qu'au professeur assassiné dans son lycée à Arras. "J'ai eu un rire nerveux par rapport à cette minute de silence, mais en aucun cas je ne me suis moqué de la situation actuelle", a-t-il assuré devant les journalistes lundi.
Le contexte était particulier, on était au milieu des supporteurs adverses qui avaient fait certaines blagues et j'ai eu ce rire nerveux qui est sorti. Je tenais à m'excuser auprès de toutes les personnes qui j'ai pu offenser, c'est la moindre des choses. Qu'il n'y ait pas de méprise là-dessus.
Jean-Clair Todibo, défenseur de l'équipe de France
"Je pense être un garçon avec une très bonne éducation"
"Je suis touché parce que ça entache l'éducation que ma mère m'a donnée, a-t-il ajouté. Certains ont dit que j'avais rigolé pendant cette minute de silence parce que je me moquais de la mort d'un professeur, il faut savoir que ma mère travaille dans l'Éducation nationale depuis 20 ans et j'ai énormément de respect pour ces gens-là. Cela aurait pu arriver à ma maman."
Cela m'embête parce que ça reflète une image qui n'est pas la mienne. Je pense être un garçon avec une très bonne éducation et avec du respect pour les personnes que j'ai en face de moi.
Jean-Clair Todibo, joueur de l'équipe de France
Avant les excuses de Todibo, le conseil national de l'éthique de la Fédération française de football avait envoyé un courrier au joueur pour lui enjoindre de s'expliquer, se réservant le droit de saisir la commission de discipline de la Fédération française de football (FFF).
Didier Deschamps, qui est apparu en conférence de presse après le défenseur, a de son côté estimé que ce n'était "pas une attitude à avoir dans ces moments-là". "C'était son souhait de pouvoir s'exprimer. Ça a pris des ampleurs importantes, donc bien évidemment qu'il est touché. Il s'est excusé auprès de moi", a indiqué le sélectionneur des Bleus. "Ce n'est pas la meilleure des situations mais il reste à disposition pour le match de demain", a-t-il également affirmé, en référence au match amical contre l'Écosse.