Le nickel était sous pression ce mercredi au LME, en baisse de 1,60 % à 8.610 dollars. Le premier producteur mondial de nickel demande instamment à ses concurrents, y compris calédoniens, de réduire leur production. Norilsk critique implicitement le soutien à la SLN.
Dans un contexte toujours négatif pour les matières premières, le géant russe du nickel se veut serein et optimiste. Face aux journalistes et aux analystes présents à sa conférence de présentation stratégique, Norilsk a revendiqué sa place de leader et de producteur le plus performant au monde. À la modernisation de sa grande usine dans la ville éponyme de Norilsk s’ajoute, selon le producteur russe, la vente de sous-produits hautement rentables, tels que le platine et le palladium, qui ont plus que compensé le coût de production du nickel made in Russia. A ces propos rassurants, il convenait tout de même d'apporter des éléments d'inquiétude venus notamment du Pacifique-sud.
Norilsk exhorte donc ses concurrents à réduire leur production et reproche à certains d’entre eux de ne pas respecter la seule loi du marché. Sergei Dubovitskiy, vice-président de Norilsk Nickel, souligne ainsi que certains producteurs ont retardé l’adoption des mesures nécessaires « car ils reçoivent le soutien de leur gouvernement pour éviter des fermetures ou des pertes d’emplois » et pour d’autres « car ils continuent d’accroître leur production pour bénéficier de coûts unitaires plus faibles grâce à des économies d’échelles ». Norilsk vise ainsi, sans la nommer, l’aide apportée par le gouvernement français à la Société Le Nickel (SLN) et à Eramet, mais aussi la montée en puissance de l’usine du Nord de Glencore (KNS), toujours en Nouvelle-Calédonie.
Une critique implicite
La mise en garde est claire. Pour Norilsk, tant que la production mondiale de nickel ne diminuera pas, la croissance de la demande chinoise sera trop insuffisante, comparée à l’offre mondiale, pour assurer la remontée du cours du nickel. Pour le plus grand producteur au monde, il est donc temps de prendre les bonnes décisions.Norilsk exhorte donc ses concurrents à réduire leur production et reproche à certains d’entre eux de ne pas respecter la seule loi du marché. Sergei Dubovitskiy, vice-président de Norilsk Nickel, souligne ainsi que certains producteurs ont retardé l’adoption des mesures nécessaires « car ils reçoivent le soutien de leur gouvernement pour éviter des fermetures ou des pertes d’emplois » et pour d’autres « car ils continuent d’accroître leur production pour bénéficier de coûts unitaires plus faibles grâce à des économies d’échelles ». Norilsk vise ainsi, sans la nommer, l’aide apportée par le gouvernement français à la Société Le Nickel (SLN) et à Eramet, mais aussi la montée en puissance de l’usine du Nord de Glencore (KNS), toujours en Nouvelle-Calédonie.