Le ministre de la justice annonce la création d’un centre éducatif fermé à Mayotte

Le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti (à droite) avec le directeur du centre pénitentiaire et un agent pénitentiaire de Majicavo
A destination des jeunes entre 12 et 17 ans, un centre éducatif fermé est une alternative à l’incarcération. La mise en service de ce CEF est prévue pour la fin de l’année 2024.

Un nouveau centre éducatif fermé verra le jour à Mayotte prochainement d’après un communiqué du ministère de la justice publié ce jeudi. Ce sera le premier centre éducatif fermé à Mayotte. Ce nouveau centre s’inscrit dans une politique d’aménagement à destination des jeunes délinquants après l’inauguration d’un centre renforcé sur l’île l’année dernière.  

Un centre éducatif fermé, contrairement un centre éducatif renforcé, est une “alternative à l’incarcération pour les mineurs les plus ancré dans la délinquance” selon le ministère de la justice.  Même s'il est dit “fermé’ le CEF n’est pas une prison pour mineur mais un lieu de résidence. Pris en charge par la Direction de la protection judiciaire de la jeunesse (DPJJ), cette résidence accueille douze jeunes au maximum sous la surveillance permanente d’adultes.  

Une demande de Mayotte 

Dans un CEF,  les mineurs y apprennent un “réapprentissage de la vie quotidienne, en collectivité, s’appuyant sur la responsabilisation quant à l’acte commis, la prévention des conduites à risques et la sociabilisation pour une meilleure réinsertion.” 

La création de ce centre éducatif fermé serait une demande des autorités mahoraises selon le ministère de la justice. “Cette décision fait suite à la visite du ministre de la Justice à Mayotte en mars 2022. Les acteurs de la prise en charge des mineurs demandaient la création d’un centre éducatif fermé.” Aujourd’hui, les mineurs placés en CEF par la justice doivent se rendre à LA Réunion, à 1500 km de Mayotte.  

Le maintien des liens familiaux y sera favorisé et la préparation à la sortie renforcée, dans l’intérêt des jeunes pris en charge, de leurs familles et de la société annonce le ministère de la justice.