Nantes s'est offert une victoire sur le fil 2-1 contre l'Olympiakos, dans un stade en ébullition, lors de la première journée de Ligue Europa, après deux décennies d'absence sur la scène européenne. Avec ce succès, les Canaris prennent la tête de leur groupe G, à égalité avec Fribourg, qui s'est imposé sur le même score face à Qarabag.
"Ça s'est joué sur le fil. Eux aussi ont eu pas mal de situations, a reconnu Antoine Kombouaré, l’entraîneur Kanak du FC Nantes. On a pris quelques risques, si eux avaient mieux joué certains coups, on aurait été en difficulté. Mais on aurait été très déçus de rentrer (au vestiaire) avec un match nul."
On a beaucoup de caractère, de tempérament. J'aime le visage qu'on montre, cette mentalité d'aller jusqu'au bout, de repousser nos limites. On a tout fait pour accrocher cette victoire et je pense qu'elle est entièrement méritée.
Antoine Kombouaré, entraîneur du FC Nantes
"Ce soir le stade était de toutes les couleurs ! Il y avait une ambiance électrique, ça a permis aux joueurs de se transcender. C'est une victoire collective", a poursuivi l’entraîneur, qui se félicite du retour de ses cadres, ce qui lui "permet d'avoir un groupe conséquent avec du monde sur le banc". Sissoko, Moses Simon et Quentin Merlin, blessés ces dernières semaines, sont de retour sur le terrain.
Ambiance survoltée
Si Samuel Moutoussamy a involontairement égalisé pour les Grecs (50e) après l'ouverture du score de Mostafa Mohamed (32e), Evann Guessand (90+5) s'est chargé dans les dernières secondes de faire chavirer le stade, dont les travées ont tremblé.
Tant pis pour l'appel du speaker à une minute de silence en hommage à Elizabeth II: si les joueurs l'ont respectée autour du rond central, les supporters étaient lancés et les fumigènes ont même masqué le portrait de la reine sur les écrans géants.
Dès la 2e minute, une frappe de Dennis Appiah a mis le gardien Tomas Vaclik à contribution, et les Nantais ont poursuivi avec un pressing haut, jusqu'à trouver la faille. Bien servi entre les lignes par Quentin Merlin, Ludovic Blas a lancé Mostafa Mohamed, qui a fait hurler les 31 000 supporters en concluant d'une frappe du droit dans le petit filet intérieur (1-0, 32e).
En face, malgré les gesticulations incessantes de son nouvel entraîneur espagnol Carlos Corbera, arrivé en août après un cuisant échec face au Maccabi Haïfa en qualification pour la Ligue des Champions, l'Olympiakos s'est d'abord montré trop maladroit pour exploiter les espaces laissés par la défense nantaise.
Mais les Canaris s'en sont chargés tout seuls: sur le premier corner des Grecs, Alban Lafont a complètement manqué sa sortie, et la balle a rebondi sur le genou de Samunel Moutoussamy pour remettre les deux équipes à égalité (1-1, 50e). Le jeu s'est ensuite équilibré, jusqu'à ce que les Nantais ne recommencent à pousser, dans un climat de plus en plus tendu.
La tête de Moussa Sissoko a été repoussée par Vaclik (74e), la frappe de Nicolas Pallois est passée au-dessus de la barre (80e) et un premier but de Guessand a été annulé pour hors-jeu (81e). Mais sa tête, sur un centre de Blas, était bien valide (2-1, 90e+5).
Les Canaris affronteront dimanche Lorient, avant un long déplacement la semaine prochaine sur le terrain de Qarabag en Azerbaïdjan.