Les Comores prêtes à offrir la citoyenneté aux apatrides koweïtiens

Assemblée nationale du Koweit
Les Comores sont prêtes à offrir la nationalité à des dizaines de milliers d'apatrides vivant au Koweït, riche émirat pétrolier du Golfe qui leur refuse l'accès à la citoyenneté, a rapporté ce lundi un journal koweïtien. Un moyen pour ce pays, parmi les plus pauvres au monde, de gagner de l'argent.
La République des Comores se dit prête à offrir la nationalité à des dizaines de milliers d'apatrides vivant au Koweït, riche émirat pétrolier du Golfe qui leur refuse l'accès à la citoyenneté, a rapporté ce lundi un journal koweïtien. "Si la question est soulevée officiellement, nous sommes prêts à en discuter", a déclaré le ministre comorien des Relations extérieures Abdelkarim Mohammed, selon le quotidien Al-Anbaa.
 

Apatrides

"Oui, c'est quelque chose que nous pouvons faire si une demande officielle est faite par le gouvernement koweïtien", a dit le ministre comorien, en visite à Koweït pour l'ouverture de l'ambassade des Comores. Plus de 110.000 apatrides réclament le droit d'accéder à la nationalité koweïtienne.
 

Les bidoun 

Le gouvernement soutient que ces personnes étaient venues au Koweït de pays voisins avec l'espoir de bénéficier des avantages sociaux réservés aux Koweïtiens. En novembre 2014, un assistant du sous-secrétaire d'Etat à l'Intérieur, le général Maze al-Jarrah, avait indiqué que les apatrides, appelés localement Bidoun, pourraient bénéficier de la citoyenneté comorienne.
 

Accès à l'éducation

Ceux qui accepteraient la citoyenneté comorienne de le faire se verraient proposer des permis de séjour au Koweït en plus d'autres avantages comme l'accès à l'éducation, aux services de santé et à l'emploi, avait-t-il indiqué. Le gouvernement, qui considère les Bidoun comme des clandestins, avait indiqué que seuls 34.000 d'entre eux pouvaient accéder à la citoyenneté koweïtienne.
 

Précédent aux Emirats arabes unis

L'Etat des Comores, l'un des pays les plus pauvres d'Afrique, est membre de la Ligue arabe. Dans le passé, il avait proposé la nationalité à des milliers de Bidoun des Emirats arabes unis contre une aide substantielle.