À divers degrés, des originaires d'outre-mer ont participé aux armées du débarquement.
Les Commandos Kieffer d’Outre mer
Parmi eux, René Autin et Georges Messanot, deux fusiliers marins de Saint-Pierre-et-Miquelon, débarquent le 6 juin au matin à Sword Beach à Ouistreham. Le Calédonien Jean Pinelli, préparateur physique et pilier du Commando 4, est aussi présent. Ils ont été formés en Écosse au camp d'Achnacarry et sont les premiers à fouler le sol français. Sous les ordres du capitaine de corvette Philippe Kieffer, leur mission est de prendre le casino de Ouistreham et de rallier le pont sur l'Orne, futur Pegasus Bridge, pour relever les Anglais du Major Howard.
Pinelli est grièvement blessé en débarquant mais continue d'exhorter ses soldats. Il est évacué médicalement, sauve sa jambe et reprend le combat en novembre aux Pays-Bas. René Autin traverse la guerre indemne, tandis que Georges Messanot est blessé par un éclat de mortier le 20 août. Après la guerre, Messanot devient parachutiste et rejoint les commandos de la 1ère brigade coloniale, sautant notamment sur Dien Bien Phu lors de la guerre d'Indochine.
Les S.A.S tahitiens
Ils sont 10 enfants des établissements français de l’Océanie à rejoindre en 1943 les parachutistes du 1er bataillon d’infanterie de l’air, corps des "free french squadron". Parmi eux les deux frères Albert Matahiapo et Étienne Clémenceau COLOMBANI de Huahine. Les SAS, les bérets noirs, étaient particulièrement craints des Allemands.
Ces jeunes polynésiens seront entraînés en stage commando par les Britanniques pendant plus d’un an, pour se préparer aux actions de guérilla sur les arrières de l’ennemi afin de gêner leur progression vers les plages du débarquement.
Ils seront parachutés en Bretagne le 12 juin 1944 au-dessus du terrain baleine de la base Dingson (Saint-Marcel) avec 80 autres S.A.S.
Ils procèdent à des actions de sabotage et notamment la destruction de voies de communication, voies ferrées, tunnels, lignes téléphoniques et ponts, encadrent et enseignent aux maquisards le maniement des armes. Leur but étant de freiner une contre-attaque allemande vers la Normandie en provenance de la Bretagne.
Le Guadeloupéen Guy Cornely en mission commandée
Dans cette aventure du débarquement, un Guadeloupéen engagé dans les forces navales françaises libres, fait rare, Guy Cornely va,à sa façon écrire une page d’histoire. Il a 23 ans et est embarqué sur le Courbet, un vieux cuirassier Français datant de la première guerre mondiale. Que faire de ce bateau, peu adapté au combat naval ? La solution est trouvée il faut le saborder pour lui permettre de servir de brise-lames. Le bloc-moteur est remplacé par du béton, l’épave est surmontée d’un drapeau tricolore frappé de la croix de Lorraine mais le commandant de bord donne un ordre surprenant au marin guadeloupéen. Il va effectuer une mission incroyable.
La suite est racontée dans ce documentaire par Eric Cintas :
Ce jeudi 6 juin 2024, la France rend hommage aux soldats qui ont participé au débarquement allié sur les plages de Normandie en1944. Les soldats des Outre-mer ont pris une part active dans la Libération.