Les îles du Pacifique classées parmi les plus dangereuses du monde

Le Vanuatu dévasté par le cyclone Pam en mars 2015
Selon le classement du World Risk Report 2015, l'archipel de Vanuatu, les Tonga, les Philippines, les îles Salomon et de nombreux Etats du Pacifique comptent parmi les plus exposés aux risques. En cause, des sociétés vulnérables peu équipées pour faire face aux catastrophes naturelles.
Selon le classement du World Risk Report 2015 établi chaque année par l'Institut pour l'Environnement et la Sécurité Humaine de l'Université des Nations Unies, les petits pays du Pacifique sont les plus exposés du monde aux risques naturels.

Le Vanuatu remporte la palme du pays le plus dangereux où vivre. Les catastrophes pourraient potentiellement affecter chaque année plus d'un tiers de la population, 95 000 personnes sur les 260 000 que compte le pays soit 36,72 %. Rien qu'en 2015, l'ensemble de 83 îles a été frappé par un tremblement de terre, une éruption volcanique et le cyclone Pam. Ce dernier a laissé 75 000 personnes sans-abris et détruit 96 % des cultures vivrières. Jeudi 28 avril, un séisme de magnitude 7 a été ressenti, sans faire de victime. 

Les îles particulièrement exposées

Dans ce classement, le Vanuatu est suivi des Tonga, micro-état de Polynésie et des Philippines, respectivement 28,45 % et 27,98 % de leurs citoyens exposés aux aléas. Les deux pays rencontrent les mêmes problématiques que le Vanuatu. Parmi les 15 pays les plus dangereux figurent aussi les îles Salomon - dans le sud-ouest du Pacifique – et la Papouasie-Nouvelle-Guinée. En cause, des sociétés vulnérables peu équipées pour faire face aux catastrophes naturelles. Dans l'océan Indien, l'île Maurice apparaît aussi dans la liste, à la 13e position. 

Le classement établi par World Risk Report 2015. En pourcentage, la part de la population du pays qui peut être potentiellement touchée par un désastre.

Les 8 îles du classement sont constamment soumises aux menaces d'inondations, à la montée du niveau des océans, aux phénomènes naturels. Conjugués à la pauvreté et au manque d'infrastructures, les risques sont donc décuplés, selon le World Risk Report. Pour établir ce classement, il a croisé plusieurs facteurs. Les principaux : la qualité des infrastructures locales, les qualités des habitations, les services médicaux, le niveau d'éducation. Il a pris également en compte une base de données qui répertorie 11 000 catastrophes depuis 1900.

À l'opposé, le Qatar est le pays où le risque est le moins élevé, avec 0,08 % de sa population exposée.