Pendant une semaine, trois membres de l’association des Jeunes Européens va sillonner la Martinique pour sensibiliser sur les thématiques européennes. Cette association née en 1992 promeut le projet européen sur tout le continent avec de nombreuses actions de sensibilisation auprès de différents publics. En France, elle regroupe près de 1200 adhérents âgés de 16 à 35 ans. Elle défend une Europe fédérale et se veut politiquement transpartisane.
Depuis 2019, l’organisation est ancrée dans les Antilles. C’est avec leur projet des “Ambassadeurs de la citoyenneté et de la mobilité européennes dans les régions ultrapériphériques de l’UE depuis février 2020, en partenariat avec plusieurs associations européennes, visant à sensibiliser les jeunes ultramarins à l’impact de l’UE sur leur quotidien”, qu’ils reviennent cette fois-ci explique le communiqué de presse de l’organisation.
Laura Fortin, chargée de mission pédagogique, explique la démarche de l’association : “Il y a peu de structures dédiées à l’Europe dans ces territoires, alors qu’il y a une forte demande des jeunes pour être informés. Nous allons donc intervenir devant près de 100 élèves avec notre mallette pédagogique.” Diverses activités auront lieu dans les classes : découvertes des capitales européennes avec une grande carte, les sportifs, les bières ou encore les drapeaux. À cela s’ajoute deux journées de formations à l’intention des enseignants et des éducateurs jeunesse sur les thématiques : de l’éducation civique européenne et l’organisation d’une simulation parlementaire.
L’Union européenne accessible
Pour le président des Jeunes Européens, Antoine Chabal, aller à la rencontre des jeunes ultramarins est important : “La distance géographique complique le sentiment d’appartenance à l’Union européenne en tant que citoyen. On s’est rendu compte qu’il suffit d’en parler pour que les choses changent et ce genre de projets existe peu. On ne vient pas pour expliquer comment remplir un formulaire de subventions ! Il est important de leur donner les clefs pour savoir de quels dispositifs ils peuvent bénéficier pour monter des projets pour leurs territoires.”
“Il est nécessaire de montrer aux jeunes que c’est possible d’être à l’initiative de programmes, notamment autour de la problématique écologique avec la montée des eaux, ou encore de lutte contre les pesticides. Il faut rendre accessible ces informations”, conclut Laura.