C’est le rôle et la mission qu’elle s’est donnée depuis 1997 et ce n’est pas cette édition 2022 qui dérogera à la règle : la Chapelle du Verbe Incarné accueillera le plus gros des productions des compagnies ultramarines qui ont pu faire le déplacement et réunir assez de soutiens et de financement pour en supporter le coût.
Le Théâtre d’Outre-mer en Avignon, le TOMA, abrité par La Chapelle présente pas moins d’une douzaine de pièces de théâtre et de lectures ainsi que toute une série de conférences ou documentaires, toujours en partenariat avec l’Institut du Tout Monde.
TOMA a 25 ans !
Côté spectacles, pas de thématique-fil rouge pour cette 25ème édition du TOMA mais sans doute, après les dernières années particulièrement difficiles dues à la pandémie, une tonalité peut-être un peu plus grave, tout au moins plus sérieuse dans la sélection des spectacles.
Il n’y a guère que l’adaptation en créole réunionnais de la comédie classique de Marivaux, Le jeu de l’amour et du hasard (qui devient : Kan Lamour ek lo Azar i zoué avek) que l’on saurait clairement identifier comme un appel direct au rire ou encore la promesse de Pinocchio 21 pour nous ramener vers notre enfance.
Temps danse au TOMA
Par ailleurs, est-ce parce que nous avons été particulièrement - et trop longtemps - empêchés de nous mouvoir, de nous déplacer que les spectacles du TOMA font singulièrement appel cette année à la danse, aux chorégraphies, à l’expression des corps sur scène ?
Venu de Mayotte, c’est le cas de Murmures des décasés de Djodjo Kazadi ; venus des Antilles, le spectacle Spectre de David Milome ou encore De Venus à Miriam, au pas de mon chant de Chantal Loïal traduisent eux aussi la parole en expression corporelle.
Îles, exils et retours au pays
Il sera aussi beaucoup question d’exils, de départs et de retours, d’appartenance et d’identité bien sûr (thématiques fortes de nos Outre-mer, de leurs histoires et de leurs réalités) que ce soit dans la pièce de et avec Véronique Kanor, Je ne suis pas d’ici, je suis ici, Les îles de Raphaël d’Alexandra Déglise ou, en partie, Le jour ou mon père m’a tué de Magali Solignat et Charlotte Boimare).
La Réunion en force à Avignon
À noter aussi l’effort de l’île de La Réunion qui, outre le TOMA, sera présente en nombre à ce Festival. Au total, neuf compagnies du département se sont elles-mêmes offert, octroyé l’opportunité de se rendre à Avignon, de se financer, de se soutenir afin de programmer des spectacles dans quelques salles du OFF. Soit tout au long du mois, soit en aiguisant les appétits avec quelques représentations en guise de présentation au public et aux programmateurs.
Parmi ces spectacles venus de l'Océan indien à suivre, des propositions aussi variées que : Et mon cœur dans tout cela ?, Œdipe etc, Terminus ou Les cœurs lourds ne traversent pas les rizières. Une initiative sur laquelle nous reviendrons en relatant ce 56ème Festival OFF d’Avignon côté Outre-mer.
Nous vous proposerons sur le Portail de voir deux pièces issues de la programmation de la Chapelle et nous suivrons une large part des spectacles proposés par le TOMA qui s’inscrit dans la partie OFF du Festival d’Avignon (1500 pièces proposées dans le OFF cette année ! (Pas ou peu de spectacles made in Outre-mer dans la partie IN mais quelques comédien.nes à suivre.)
Festival d’Avignon OFF ou IN, Théâtre d’Outre-mer en Avignon (TOMA) : coup d’envoi des festivités demain, jeudi 7 juillet ! Vive le théâtre des Outre-mer !
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