Les prix des billets d’avions vers les destinations d’outre-mer sont en hausse. 8,2%, selon la Direction générale de l'Aviation Civile.
Il s’agit de la plus forte augmentation constatée depuis la création en 2017 de l'indice des prix du transport aérien de passagers.
Selon Edmond Richard le directeur général délégué d’Air Caraïbes. Il faut relativiser et prendre en compte l’effet confinement. "Je ne sais pas si cette augmentation constatée entre février 2020 et février 2021 est pertinente, car nous n’avions pas le même volume de trafic et d’achat."
Baisse de l'Euro face au Dollar
Mais l’on ne peut négliger que cette inflation aérienne s'explique avant tout par la reprise du trafic, ainsi que par la flambée des cours du pétrole. Le prix du kérosène a fortement augmenté depuis la guerre en Ukraine. Or, le carburant représente plus du tiers du coût d'un vol long-courrier. La hausse mécanique sur les prix des billets d’avions était donc inévitable.
Et selon Edmond Richard, la baisse de l’Euro par rapport au dollar est également une conséquence majeure. "Tout ce que l’on paye en dollars nous coûte plus cher et malheureusement dans notre secteur d’activité l’essentiel de nos charges sont en dollars ".
Air Caraïbes comme Air France, ont dû revoir à la hausse leurs tarifs sur les long-courriers. 40 euros en classe "éco", jusqu’ à 100 euros en classe affaires. Difficile donc pour les compagnies d’ignorer ces phénomènes de hausses indispensables pour compenser les charges. Sans oublier qu’une taxe carbone européenne devrait entrer en vigueur progressivement à partir de 2023.