Les opticiens sont autorisés à adapter la prescription de lentilles de contact dans le cadre d'un renouvellement et ils pourront, dans des cas d'urgence, délivrer des lunettes correctrices sans ordonnance, selon un décret paru dimanche au Journal officiel. Cette mesure entre envigueur lundi.
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Les opticiens vont avoir de plus en plus de travail. Ils vont être désormais sont autorisés à adapter la prescription de lentilles de contact dans le cadre d'un renouvellement et ils pourront, dans des cas d'urgence, délivrer des lunettes correctrices sans ordonnance, selon un décret paru dimanche au Journal officiel.
Validité des ordonances allongée
Par ailleurs, en vertu de ce décret d'application de la loi de modernisation du système de santé du 26 janvier 2016, la validité des ordonnances permettant de renouveler ses lunettes est allongée à cinq ans pour certains patients. Toutes ces mesures entrent en vigueur ce lundi.
Les opticiens vont désormais pouvoir renouveler et adapter sous certaines conditions les lentilles oculaires. Ils y étaient habilités depuis 2007 pour les lunettes correctrices uniquement. Il faudra pour cela que l'ophtalmologiste ne s'y soit pas opposé dans sa prescription.
Les opticiens pourront adapter si nécessaire la correction si les patients fournissent une ordonnance de moins de trois ans (un an pour les moins de 16 ans). Pour les verres correcteurs, il était jusqu'à présent possible de changer de lunettes sans repasser par un rendez-vous chez l'ophtalmologiste avec une ordonnance de moins de trois ans (un an pour les moins de 16 ans). A partir de lundi, ce délai est allongé à 5 ans pour les patients âgés de 16 à 42 ans.
Pas d'ordonnance en cas d'urgence
En cas de perte ou de bris des verres correcteurs d'amétropie (myopie, astigmatisme ou hypermétropie), l'opticien-lunetier est également désormais habilité à procéder à la délivrance de nouvelles lunettes sans ordonnance. Le décret précise que ce sera possible "lorsque l'urgence est constatée et en l'absence de solution médicale adaptée".
Ces mesures visent notamment à désengorger les prises de rendez-vous chez l'ophtalmologue, où l'attente est très longue. Dans le même objectif, la loi santé autorise un orthoptiste, salarié chez un ophtalmologue, à réaliser certains actes sans prescription préalable. Sur ce point, le décret d'application n'a pas encore été publié, a précisé à l'AFP le ministère de la Santé.