Maïotte Almaby, cheffe de la biguine et voix lyrique oubliée

Maïotte Almaby, toile de Jacques Weismann
Au lendemain de la panthéonisation de Joséphine Baker, hommage à une compositrice martiniquaise du début du XXème siècle, Maïotte Almaby. Elle a porté la biguine sur la scène parisienne de l'entre-deux-guerres.

Soprano d'exception, Maïotte Almaby est la seule femme antillaise cheffe d'orchestre de l'entre-deux-guerres. C’est elle qui a composé « Madiana », l’un des titres phare de Joséphine Baker. Compositrice talentueuse, Maïotte Almaby était l'une des musiciennes les plus accomplies de la communauté antillaise.

Formée à la discipline musicale, titulaire des prix de chant et de violon du Conservatoire de Musique de Paris, elle consacrera sa vie à magnifier la biguine, ce style musical originaire de son île, la Martinique qu'elle découvrira déjà adulte.

Maïotte Almaby est une soprano reconnue en Martinique comme dans les milieux artistiques parisiens des années 1930. C’est la première femme noire à avoir été admise au Conservatoire de Paris, rue de Madrid, peu avant la Première Guerre mondiale.

Sa dernière apparition date de 1935 dans une revue au Casino de Paris lors du tricentenaire du rattachement des Antilles à la France. 

Affiche du Tricentenaire du rattachement des Antilles à la France

L'histoire de Maïotte Almaby dans ce récit de Tiziana Marone :