Il y avait du monde à Paris ce samedi après-midi pour dénoncer le racisme et les violences institutionnelles et policières. Parmi les manifestants, Fatia Alcabelard et son compagnon Christophe Sinnan venus en mémoire de leur père et beau-père, Claude Jean-Pierre. Ce retraité guadeloupéen de 67 ans était décédé quelques jours, après un contrôle routier dans le bourg de Deshaies. Extrait de sa fourgonnette et violenté par les gendarmes, Claude Jean-Pierre était resté une quinzaine de minutes au sol, allongé à même la chaussée avant l’arrivée des pompiers.
Les images de cette arrestation étaient devenues virales sur les réseaux sociaux.
Des soutiens jusqu'à Paris
Ce samedi, la préfecture de Paris a décidé de transformer cette marche contre le racisme et les violences policières en rassemblement statique, place du châtelet, au cœur de la capitale. Un important dispositif policier a été déployé pour encadrer le millier de manifestants présents.
Pas de quoi pour autant démobiliser les soutiens de "Klodo", comme l’appelaient affectueusement ses amis. Avec d'autres familles de victimes, Fatia et son compagnon sont plus que jamais mobilisés : "Aujourd'hui, on se bat pour lui, pour de nombreuses familles de victimes, et surtout pour que ces affaires ne restent pas inconnues du grand public et ne restent pas impunies" évoque Fatia Alcabelard.
Après plusieurs manifestations de soutien en Guadeloupe, la famille du retraité de Deshaies a pu constater que le combat pour que toute la lumière soit faite sur son décès trouvait un écho à Paris. Elle espère désormais que la mobilisation parisienne permettra d’accélérer le traitement judiciaire de cette affaire.