"Ma marraine a passé son existence à me taper dessus, j'étais son défouloir. Pourquoi ? J'en sais rien. Elle est décédée donc je n'aurai jamais la réponse. Il y a forcément une raison qui fait que les gens agissent comme ils le font", pendant longtemps Marie pense que tout est de sa faute. Elle ne comprend pas un tel acharnement sur une enfant déjà traumatisée par la perte de ses parents. Elle en arrive à souhaiter la mort de cette femme, ce qui finira par arriver lui ouvrant la voie à un départ de la Guadeloupe pour la région parisienne.
"Je suis tombée sur une famille d'accueil que je connaissais depuis l'âge de 12 ans, que j'ai choisie. Au début ça se passait super bien", Marie goûte à la liberté. Elle peut téléphoner, inviter des amies ou aller les voir. Elle se sent aimée jusqu'au jour où sa tutrice change radicalement d'attitude envers elle. Une fois de plus Marie ne comprend pas ce qui lui arrive et vit à nouveau un véritable enfer.
Placée dans un foyer de jeunes filles, Marie passe son CAP de coiffure avec brio et enchaîne les contrats dans différents salons. Elle se lance également dans la coiffure à domicile mais les fins de mois sont difficiles. Une amie lui propose alors de reprendre son salon sous forme de location-gérance, "C'est un salon qui ne marchait pas, mais comme j'avais confiance en moi, je l'ai pris le 1er juillet 2013."
Aujourd'hui Marie affirme "Je suis très fière de moi malgré tout, pour ce que j'ai fait, comment j'ai surmonté les choses avec intelligence, sans vengeance."