L’obligation vaccinale des soignants martiniquais sera repoussée à la fin de l’année indique le gouvernement dans un communiqué. Les personnels soignants, pour avoir un schéma vaccinal complet le 31 décembre et pouvoir travailler, devront donc justifier d’une première injection reçue avant le 6 décembre.
En assouplissant les mesures sanitaires prévues, le gouvernement adopte deux propositions de la mission de médiation déployée au CHU de Fort-de-France depuis la fin octobre. Sur place, la prise en charge des malades est fortement perturbée depuis plusieurs semaines par une partie du personnel, qui s’oppose à la vaccination obligatoire des professions médicales et au pass sanitaire.
Recul gouvernemental
Le 4 novembre dernier, le ministre des Outre-mer, Sébastien Lecornu, avait pourtant assuré sur TV5 Monde, alors qu'il était interrogé sur la situation en Martinique, que les autorités "ne cèderont pas face à des minorités qui, clairement, sont dans une forme d'agitation politique". Le ministre avait également précisé sur ses réseaux sociaux qu'"Il n’y aurait pas d’adaptation de la loi au cas par cas".
#Martinique | Il faut séparer les personnes qui ont de vraies questions sur les vaccins de celles qui souhaitent agiter un conflit politico-social.
— Sébastien Lecornu (@SebLecornu) November 4, 2021
Il n’y aura pas d’adaptation de la loi au cas par cas.
La mission de médiation doit pouvoir faire son travail sereinement. pic.twitter.com/ol08Ftb7U5
Le gouvernement annonce également la fin de la mission de médiation déployée au CHU, et acte son échec. "La mission avait pour objectif de rétablir un dialogue serein et constructif avec l’ensemble des acteurs locaux sur les modalités d’application de la loi", rappelle le communiqué, mais "face au blocage d’une minorité d’acteurs", les travaux n’ont pas pu être lancés. En effet, les membres de la mission n’ont échangé avec l’intersyndicale du CHU qu’une seule fois, le lundi 8 novembre 2021.
Enfin, le communiqué du gouvernent rappelle une mesure d'exception déjà mise en place, à savoir la gratuité des tests de dépistage aux Antilles et en Guyane tant que l'état d'urgence sanitaire ne sera pas levé sur ces territoires. Ce n’est qu’un sursis : en Martinique, si la situation sanitaire le permet, l’état d’urgence prendra fin le 31 décembre 2021.