La présidente mauricienne Ameenah Gurib-Fakim, contestant les faits qui lui sont reprochés en lien avec un scandale financier, a annoncé mercredi qu'elle refusait de démissionner, contrairement à ce qu'avait annoncé la semaine passée le Premier ministre Pravind Jugnauth.
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"N'ayant rien à se reprocher et pouvant apporter des preuves corroborantes, son Excellence Mme Ameenah Gurib-Fakim rejette toute perspective de démission", a annoncé dans un communiqué la présidence mauricienne. Mme Gurib-Fakim, seule femme chef d'État en Afrique, a également fait savoir qu'elle était "prête à intenter une action en justice pour se défendre contre les accusations calomnieuses qui la visent".
Le Premier ministre Pravind Jugnauth avait annoncé vendredi que la présidente démissionnerait de ses fonctions "peu après les célébrations du 50e anniversaire de l'indépendance", qui ont eu lieu lundi, et avant la rentrée parlementaire, le 27 mars. Mme Gurib-Fakim, 58 ans, occupe son poste depuis juin 2015. Elle a succédé à Kailash Purryag, qui avait démissionné, et est la première femme à occuper cette fonction honorifique dans l'histoire de l'île Maurice.
Le montant des dépenses (bijoux, chaussures de marque, etc) s'élève à au moins 25.000 euros, selon le quotidien. Mme Gurib-Fakim avait reconnu les faits, mais affirmé avoir remboursé en mars 2017 l'argent utilisé à titre personnel.
Dans un court message publié sur son site internet, PEI, une ONG basée à Londres, a confirmé que la présidente mauricienne avait bien remboursé les sommes concernées. L'affaire a fait scandale, car elle implique le milliardaire angolais Alvaro Sobrinho, un homme d'affaires controversé qui finance PEI et qui depuis 2015 a tenté plusieurs fois d'investir à Maurice, selon l'Express, ce qui avait déjà déclenché des polémiques.
Le Premier ministre Pravind Jugnauth avait annoncé vendredi que la présidente démissionnerait de ses fonctions "peu après les célébrations du 50e anniversaire de l'indépendance", qui ont eu lieu lundi, et avant la rentrée parlementaire, le 27 mars. Mme Gurib-Fakim, 58 ans, occupe son poste depuis juin 2015. Elle a succédé à Kailash Purryag, qui avait démissionné, et est la première femme à occuper cette fonction honorifique dans l'histoire de l'île Maurice.
Bijoux et chaussures de marque
Scientifique et biologiste de renommée internationale, elle est depuis plusieurs jours sous forte pression, car accusée d'avoir utilisé une carte bancaire fournie par une ONG pour effectuer des achats personnels. Tout a commencé au début du mois quand le quotidien mauricien l'Express a publié des documents bancaires démontrant que la présidente avait utilisé à des fins personnelles une carte bancaire qui lui avait été remise par l'ONG Planet Earth Institute (PEI).Le montant des dépenses (bijoux, chaussures de marque, etc) s'élève à au moins 25.000 euros, selon le quotidien. Mme Gurib-Fakim avait reconnu les faits, mais affirmé avoir remboursé en mars 2017 l'argent utilisé à titre personnel.
Les sommes concernées remboursées
Dans le communiqué publié mercredi, la présidence précise la défense de Mme Gurib-Fakim, en affirmant qu'elle a utilisé "par inadvertance la carte de PEI pour des dépenses extérieures au cadre de sa mission pour un montant global de 26.000 dollars" (21.000 euros). "Elle en a elle-même immédiatement informé le PEI et demandé un relevé détaillé. Elle a rigoureusement et aussitôt remboursé par virement bancaire ces dépenses spécifiques, mais aussi toutes les autres dépenses engagées par le PEI pour sa mission", ajoute le texte.Dans un court message publié sur son site internet, PEI, une ONG basée à Londres, a confirmé que la présidente mauricienne avait bien remboursé les sommes concernées. L'affaire a fait scandale, car elle implique le milliardaire angolais Alvaro Sobrinho, un homme d'affaires controversé qui finance PEI et qui depuis 2015 a tenté plusieurs fois d'investir à Maurice, selon l'Express, ce qui avait déjà déclenché des polémiques.