La France et les Comores ont conclu un accord pour mettre fin au bras de fer les opposant depuis mars autour des ressortissants comoriens expulsés de l'île française de Mayotte, selon un communiqué des ministres français et comorien des Affaires étrangères publié mardi soir.
•
"La France et les Comores souhaitent travailler conjointement à l'amélioration durable des conditions de vie et de la sécurité des ressortissants de leurs deux pays, faciliter des migrations légales et maîtrisées, lutter contre les trafics d'êtres humains et traiter les causes profondes des migrations qui affectent les équilibres économiques et sociaux de la région", affirme le communiqué conjoint.
Selon le préfet, la population étrangère représente près de 42% de la population totale et plus de la moitié de cette population étrangère est en situation irrégulière.
Evoquant "la levée ce jour des mesures prises par les Comores (en mars) sur les réadmissions, et des mesures prises par la France (...) sur les visas", Paris et Moroni promettent "des décisions et des engagements réciproques en matière de lutte contre les mouvements de populations non maitrisés et de sauvegarde des vies humaines en mer, ainsi qu'en matière de développement".
Les Comores, archipel de l'océan Indien composé de quatre îles (Grande-Comore, Anjouan, Mohéli et Mayotte), ont proclamé leur indépendance de Paris en 1975 mais Mayotte a décidé de rester dans le giron de la France. Depuis, Moroni revendique la souveraineté sur ce territoire devenu un département français au grand dam de Moroni et malgré plusieurs résolutions des Nations unies.
Pression migratoire
Mayotte, le 101e département français, subit une forte pression migratoire des îles voisines des Comores dont la plus proche, Anjouan, est située à 70 kilomètres de ses côtes. Chaque année, Mayotte effectue en moyenne entre 18.000 et 22.000 reconduites à la frontière.Selon le préfet, la population étrangère représente près de 42% de la population totale et plus de la moitié de cette population étrangère est en situation irrégulière.
Engagements réciproques
Depuis mars, Moroni refuse de réadmettre ses ressortissants en situation irrégulière, considérant que Mayotte est une île comorienne. En rétorsion, Paris a gelé depuis mai la délivrance de visas pour tous les ressortissants comoriens désirant se rendre en France.Evoquant "la levée ce jour des mesures prises par les Comores (en mars) sur les réadmissions, et des mesures prises par la France (...) sur les visas", Paris et Moroni promettent "des décisions et des engagements réciproques en matière de lutte contre les mouvements de populations non maitrisés et de sauvegarde des vies humaines en mer, ainsi qu'en matière de développement".
Signature d'un "document-cadre"
Un "document-cadre" sera "signé par les deux Etats avant la fin du mois de novembre 2018", assure le communiqué.Les Comores, archipel de l'océan Indien composé de quatre îles (Grande-Comore, Anjouan, Mohéli et Mayotte), ont proclamé leur indépendance de Paris en 1975 mais Mayotte a décidé de rester dans le giron de la France. Depuis, Moroni revendique la souveraineté sur ce territoire devenu un département français au grand dam de Moroni et malgré plusieurs résolutions des Nations unies.