"La ministre ne (...) répond pas, pire, elle évite le débat", a jugé sur X Guislaine David, porte-parole du SNUipp-FSU, premier syndicat des enseignants du primaire. Une référence au comportement de Mme Borne dans une vidéo tournée lundi à Mayotte, où l'on voit l'ex-Première ministre tourner le dos à deux enseignants qui l'interpellent sur la situation locale.
"Une aide de l'État qui n'arrive pas, des personnels qui tiennent à bout des bras, parfois sur leurs fonds ou des cagnottes, les établissements qui accueillent les familles (...) Elisabeth Borne ne peut pas tourner le dos à cette réalité !", a également réagi sur X le SNES-FSU, premier syndicat du secondaire.
Mme Borne s'est, elle, défendue mardi en dénonçant une séquence "tronquée" et qui "ne reflète pas" la teneur de ses échanges avec les deux enseignants.
"Attachée au dialogue, consciente et préoccupée par la gravité de la situation, j'ai longuement échangé hier avec les personnels de direction et les syndicats enseignants sur la situation à Mayotte et les défis de la rentrée", a-t-elle assuré, là encore sur X.
Mme Borne ainsi que d'autres membres du gouvernement ont accompagné lundi le Premier ministre François Bayrou dans un déplacement à Mayotte où le cyclone Chido a, selon le dernier bilan officiel, tué 39 personnes lors de son passage début décembre.
À cette occasion, un plan d'aide a été détaillé et comporte notamment des volets sur l'enseignement, dont l'idée que des élèves pourraient profiter temporairement d'une scolarisation en métropole.
Ces mesures ont toutefois été jugées trop tardives et insuffisantes par le secteur, Mme David rapportant notamment qu'un tiers seulement des enseignants de l'île avaient été contactés depuis le cyclone.